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"J'ai la flemme, devoir faire des détours..." La pratique du covoiturage en baisse, selon une étude

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EXCLU RMC - Selon le baromètre de VINCI sur l'autosolisme , 85% des automobilistes sont seuls dans leurs voitures aux heures de pointe, soit un point de plus sur un an. Bordeaux fait notamment partie des villes où l'on covoiture le moins. Les usagers rencontrés justifient leurs pratiques.

La pratique du covoiturage recule. C'est que nous apprend le nouveau baromètre de Vinci sur l’autosolisme que RMC vous dévoile en exclusivité ce jeudi matin. Aux heures de pointe, 84,6% des automobilistes sont seuls dans leur voiture. C’est un point de plus en un an. C'est pourtant à ces moments de la journée que le réseau routier est le plus saturé.

Parmi le top 3 des villes avec la plus forte augmentation d’autosolisme en un an, on retrouve Aix-en-Provence (A8 +10,2%), Toulon (A50 +6,6%), et Bordeaux (A62 +5,7%). Tous les matins, Solène, conductrice bordelaise, est seule dans sa voiture pour aller au travail. Partager sa voiture au quotidien ne lui viendrait pas à l’esprit.

“Si je dois être honnête, j’ai la flemme. Devoir faire des détours, devoir penser à l’organisation de quelqu’un d’autre en termes d’horaire, ça m’empêcherait de faire pas mal de trucs”, reconnaît Solène, conductrice bordelaise

Pourtant, le covoiturage a bien des avantages. Ces enseignants le pratiquent tous les jours et comptent bien continuer. "Au début de l’année je roulais tout seul et en fait j’ai remarqué que j’avais 100 euros d’essence par moi et au final je suis redescendu vers 40 euros donc c’est beaucoup plus économique. Même au niveau de la fatigue, on se sent beaucoup plus reposé", indique Marius. "C’est convivial, on ne va pas faire ça avec des gens qu’on n'aime pas”, ajoute Alexandre.

Une voie dédiée au covoiturage : la bonne idée ? - 03/03
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Des aires de covoiturages pas assez optimisées

Sur la portion de route qu’il emprunte, l’autosolisme a augmenté de plus de 5% en un an selon l’étude. La faute au manque d'infrastructure pour Christian Broucaret, président de la Fédération des associations de transport en Nouvelle-Aquitaine.

“Il manque des places de parking pour assurer les covoiturages et ça c’est très dommage. Souvent les gens, quand ils arrivent avec leur voiture sur l’aire de covoiturage, il n’y a pas de places pour stationner. Et du coup la personne peut abandonner l’idée du covoiturage et ça c’est très dommageable”, estime-t-il.

En France , la pratique du covoiturage est particulièrement faible aux heures de pointe, à peine 9% à 7h30 selon l’étude.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours