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"Je ne savais pas que je pouvais aller à mon travail en 25 minutes": à Paris, l'utilisation des vélos explose en marge de la grève

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À Paris, l'utilisation des vélos explosent alors que la grève se prolonge à la RATP.

En cette période noire pour les transports en commun, depuis une semaine il faut pas mal d'imagination pour envisager se déplacer dans les grandes villes, et notamment à Paris.

Au programme, le covoiturage, le scooter, la trottinette mais aussi le vélo, qui n'a jamais été aussi à la mode dans les rues de la capitale. Des bouchons se forment même à certains endroits. Selon les 52 points de relevés installés par la direction de la voirie de Paris, il peut y avoir 15.000 passage de vélos aux heures de pointe, quand la normale est plutôt autour de 7000.

Et ils sont de très nombreux cyclistes, à trouver que Paris envahi par les vélos, c'est une très bonne chose :

"C’est déjà plus facile de se parler quand on est en vélo. Il ne faudrait que des vélos et pas de voiture", rêve Maëlle une cycliste de la capitale. "Je ne savais pas que je pouvais aller à mon travail en 25 minutes à vélo. Je vais le faire plus souvent", assure de son côté Stanislas un nouveau cycliste parisien.

"Il y a un effet de sécurité par le nombre"

La direction de la voirie parisienne a recensé 2 fois plus de cycliste la semaine dernière qu'en temps normal. Et Arnaud, qui roule 30 minutes matin et soir, a vu arriver ces nouveau venus d'un œil un peu méfiant:

"Il y a le côté assez comique de voir la façon dont il roule parfois doucement, et il y a le second côté peut-être un peu plus dangereux avec des nouveaux cyclistes qui tournent sans regarder ou freine sans faire gaffe à ce qu’il y a derrière", s’inquiète-t-il alors que la grève des transports ne semble pas près de s’achever.
"Il y a un effet de sécurité par le nombre par exemple lors de la traversée d’un carrefour. En théorie les voitures qui changent de direction sont censées laisser passer les cyclistes. S’il n’y en a qu’un c’est un peu plus facile de lui couper la priorité ou de lui forcer le passage que s’il y a une marée de cyclistes. On a des témoignages qui nous dise que tout se passe bien !", se félicite Charles Maguin, le président de l’association Paris en Selle.

Seul bémol, le nombre de vélo qui s'accumulent garés sur les trottoirs. En ce moment Paris manque cruellement de garage pour deux roues alors que la grève impacte les transports de la capitale depuis 12 jours.

Thomas Chupin (avec Guillaume Dussourt)