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"Jusqu'à 5.000€" de pertes par jour à cause des blocages: les TPE/PME du transport commencent à s'inquiéter

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Les blocages des agriculteurs se poursuivent partout en France, ce jeudi. Les TPE/PME du transport commencent à s'inquiéter des conséquences économiques de ces barrages. Même inquiétude chez les commerçants.

Des semi-remorques contraints de faire des détours, voire même parfois de faire demi-tour. Les transporteurs sont particulièrement touchés par les blocages sur les routes françaises. Les agriculteurs occupent toujours de nombreux axes autoroutiers.

"À partir du moment où vous avez des kilomètres en plus, vous avez du gasoil en plus, du temps de conduite en plus, ça change toute la donne économique d'un métier où finalement les marges sont tellement faibles. Ça fait qu'on est à perte", détaille Alexis Gibergues, président de l'Organisation des transporteurs routiers européens.

Des entreprises menacées

À cause de ces blocages, les TPE/PME du secteur perdent "jusqu'à 5.000 euros par jour" alerte Olivier Poncelet, délégué général de l’Union des Entreprises Transport et Logistique de France, invité de Charles Matin sur RMC, ce jeudi.

L'invité de Charles Matin : Les transporteurs dénoncent des "blocages inacceptables" - 01/02
L'invité de Charles Matin : Les transporteurs dénoncent des "blocages inacceptables" - 01/02
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Les blocages entraînent une "très forte désorganisation pour nos entreprises, des risques pour la sécurité des équipes, un risque pour la survie d’un grand nombre de TPE/PME, un risque aussi pour la chaîne d’approvisionnement dans notre pays puisque le transport et la logistique sont absolument vitaux", a-t-il détaillé.

"Les blocages doivent être levés pour les transporteurs. Il faut absolument garantir la liberté de circulation pour que la chaîne d’approvisionnement puisse survivre", argue Olivier Poncelet.

Les commerçants également touchés

Cet espoir est partagé par les commerçants, à l'autre bout de la chaîne. Comme Michel, boulanger, qui attend les livraisons. En début de semaine, les agricutleurs ont bloqué l'autoroute juste à côté de chez lui, en région parisienne: "On a dû retirer certains produits en pâtisserie. Quand c'est quelques jours, c'est envisageable, par contre il ne faut pas que ça dure."

>> DIRECT. 16 agriculteurs toujours en garde à vue

Véronique tient, elle, un magasin de vêtements de sport à Saint-Vallier, dans la Drôme, le long de la nationale 7. Depuis plusieurs jours, la route est bouchée et l'accès à son magasin est plus difficile. "Toute la journée, on a deux clients. Il y a des grands moments où on a personne du tout. C'est assez anxiogène", confie-t-elle.

"Il faut être intelligent des deux côtés et il faut arriver à trouver des compromis", ajoute cette commerçante, touchée, qui espère que les blocages seront levés le plus rapidement possible avant la fin des soldes, pour limiter les pertes.

Martin Bourdin et Romain Poisot (avec T.R.C.)