DIRECT. Colère agricole: le convoi parti d'Agen vers Rungis va "redescendre" vers le Sud-Ouest

- Des agriculteurs en colère convergent vers Paris annonce sur RMC la présidente de Coordination rurale, qui les appelle à se diriger vers l'Assemblée
- Le mouvement prend aussi un tournant européen. Des agriculteurs font route vers Bruxelles, où se tient, ce jeudi, un sommet européen
- Une troisième salve d'annonces a été présentée par le gouvernement pour tenter de répondre à la colère: 150 millions d'aides fiscales, "pause" sur les pesticides, Egalim renforcé, GNR...
- La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont annoncé en réaction des annonces de Gabriel Attal appeler à lever les blocages
- Emmanuel Macron veut que le gouvernement mette en place rapidement les mesures annoncées ce midi et attend de la Commission européenne des "simplifications concrètes" d'ici la fin du mois de février
Levée progressive des blocages partout en France
Les annonces du gouvernement ont calmé la colère des agriculteurs. Ces derniers ont décidé de lever les blocages. Les premiers départs ont eu lieu jeudi soir. Les autoroutes devraient rouvrir petit à petit dans la journée de vendredi.
Le président de la FNSEA invité du Face à Face vendredi matin
Demain, à 8h30 sur RMC, Arnaud Rousseau sera l'invité du Face à Face avec Apolline de Malherbe.
Emmanuel Macron réclame une série de mesures européennes en faveur des agriculteurs
Le président français Emmanuel Macron a réclamé jeudi une série de mesures européennes en faveur des agriculteurs, qui manifestent dans une grande partie de l'UE, dont des simplifications "tangibles" de la PAC et une force sanitaire spéciale pour "éviter" la "concurrence déloyale" entre Etats membres.
Marc Fesneau dans l’Herault et le Gard vendredi après-midi
Le ministre de l'agriculture se rendra dans l’Herault et le Gard demain après-midi, notamment à la rencontre de viticulteurs.
Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen vers Rungis va "redescendre" vers le Sud-Ouest
Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen à destination de Rungis et dont une partie a été bloquée par les gendarmes sur les ponts de la Loire va repartir vers le Sud-Ouest, a annoncé jeudi à l'AFP José Perez, co-président de la Coordination rurale 47.
"On va revenir sur Pierrefitte (dans le Loir-et-Cher au sud de la Loire) ce soir et après on va redescendre sur le Lot-et-Garonne".
"On ne va pas se battre tous les jours contre la gendarmerie ou contre qui que ce soit", a déclaré M. José Perez, en précisant que le convoi était désormais composé de "150 tracteurs et 300 personnes".
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La Confédération paysanne veut bloquer les distributeurs
"Si on réussit à bloquer la grande distribution, c'est le point qui permet de mettre en lumière les prédateurs de notre valeur ajoutée" plaide Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération paysanne.
La confédération paysanne veut construire des alliances et fait un appel à tous les paysans "encartés ou non" à rejoindre ces points de blocages.
Les propositions sur Egalim ne sont pas à la hauteur pour le secrétaire national de la Confédération paysanne
"Pas une seule de nos propositions n'a été prise" par le gouvernement, regrette sur BFMTV Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération paysanne.
"On fait un chèque de 150 millions d'euros pour l'élevage. Dans un an, on aura les traités de libre échange, de la viande cellulaire autorisée en France dont le mode de production est déconnecté du monde rural et une loi Egalim qui ne répond toujours pas à la question première qui est : l'interdiction d'acheter notre production en dessous du cout de revient", estime Thomas Gibert.
La confédération paysanne appelle à continuer les blocages
"On reste mobilisés, on continue d'appeler aux blocages" annonce sur BFTMV Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération paysanne. Celui-ci estime qu'aucune mesure structurelle par rapport au revenu n'a été annoncé. "Aucune mesure" revendiquée par le syndicat "n'a été retenue" regrette Thomas Gibert.
L'UE va instaurer un contrôle des importations de céréales ukrainiennes
Emmanuel Macron a affirmé que les importations de céréales ukrainiennes seraient aussi concernées par un "mécanisme de sauvegarde renforcé" au niveau européen, permettant une "intervention" en cas de déstabilisation des cours au sein de l'Union européenne.
"On ne fait pas de retour en arrière" prévient le Président
"Les agriculteurs ne veulent pas être stigmatisés, c'est légitime", estime Emmanuel Macron. "On corrige les petits points irritants où il y a des différences avec des voisins et une application de bon sens au plus près des terrains pour les dérogations. Mais on ne fait pas de retour en arrière", prévient le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron souhaite une "force européenne de contrôle sanitaire et agricole"
Emmanuel Macron demande "la mise en place d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole" pour "éviter" la "concurrence déloyale" entre pays membres de l'Union européenne.
Emmanuel Macron attend des "simplifications concrètes et tangibles" de la part de la Commission européenne
"J'attends de la Commission européenne que le dialogue stratégique puisse aboutir à des simplifications concrètes et tangibles dès la fin du mois février et la on sera au rendez-vous", annonce Emmanuel Macron.
"J'attends du gouvernement qu'il mette en place très rapidement tout ce qui a été décidé", souhaite le chef de l'Etat
"Ce qui a été annoncé par Gabriel Attal correspond aux attentes qui étaient là. Je pense que le retour au calme est une nécessite", estime Emmanuel Macron. "Je pense que ce retour au calme, j'en prends l'engagement, ne doit pas être un retour à la situation d'avant.
"Il faut mettre en place et oeuvre très vite ce qui a été décidé et aller au bout des engagements qui ont été pris", souhaite le Président.
"J'attends du gouvernement qu'il mette en place très rapidement tout ce qui a été décidé. Qu'il travaille à marche forcée dès demain dans chaque département les mesures de simplifications, qu'on puisse avoir dans les prochains jours des décisions concrètes, de simplification, avant le Salon de l'agricutlure, que les plans viticultures soient mis en place très vite" a déclaré Emmanuel Macron.
"On définit un nouveau pacte avec le monde agricole"
"On a beau jeu de dire que l'Europe est source de tous les maux. L'Europe, c'est nous. Nous devons tous être conscients qu'on a un modèle agricole exceptionnel" selon Emmanuel Macron.
"On définit un nouveau pacte avec le monde agricole. Nous voulons continuer à nous nourrir et à exporter, on ne veut pas dépendre des autres" répond Emmanuel Macron à une question d'un journaliste. "On veut le faire en intégrant la nécessite climatique, ce qui est de la contrainte sur une agriculture qui a été pensé sur un modèle productiviste et qui reposait sur beaucoup de chimies. On va vers une agriculture qui se réorganise avec de la robotique, de la génomique. On va sortir des pesticides par la recherche", expose Emmanuel Macron.
Agriculture européenne et française : "L'une des meilleurs du monde"
Emmanuel Macron veut une "agriculture européenne et française plus forte, plus souveraine" afin de "continuer à avoir l'une des agricultures qui fournit l'alimentation de qualité aux meilleurs standards mondiaux."
"Nous devons être fiers de l'alimentation européenne et française, c'est l'une des meilleures du monde. Donc on doit continuer à se battre pour elle et ce faisant à batir notre nouveau modèle agricole par des changements, des investissements mais aussi du bon sens, de la simplicité et de la volonte", souhaite Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron prône un changement de logique au niveau européen
"Nous devons avoir une politique agricole plus simple qui prend en compte la nécessité de produire plus, qui intègre nos objectifs environnementaux, en préservant une concurrence loyale, en préservant le revenu des nos agriculteurs et notre souveraineté alimentaire. C'est ca le changement de logique que nous voulons protrer au niveau européen", expose Emmanuel Macron.
La France s'oppose et continuera de s'opposer" à l'accord Mercosur, réaffirme Emmanuel Macron
"Aujourd'hui, dans l'état des textes du Mercosur, la France s'oppose et continuera de s'opposer à cet accord de libre-échange avec la région Mercosur", réaffirme Emmanuel Macron.
"On demande aux règles sanitaires et environnementales que l'on impose à nos agriculteurs soient les mêmes du côté des pays à qui on est en train d'ouvrir nos portes. Sinon, ce n'est pas juste", cadre Emmanuel Macron.
"La règle qui vaut à l'intérieur pour la production doit valoir à l'extérieur quand on facilite les exportations"
"Nous imposons des règles pour ce qu'on produit en Europe et qu'on laisse importer des produits qui ne respectent pas ces mêmes règles et qui viennent hors d'Europe".
"La règle qui vaut à l'intérieur pour la production doit valoir à l'extérieur quand on facilite les exportations. C'est simple, c'est de bon sens mais on ne le fait pas assez", estime Emmanuel Macron.
"Remettre au cœur des objectifs européens notre souveraineté alimentaire"
"Les objectifs dans Farm to fork doivent être revus à l'aune d'un obejctif de souveraineté. Nous devons prendre en compte la situation géopolitique, de notre continent et remettre au coeur des objectifs européens notre souveraineté alimentaire", déclare Emmanuel Macron.
"Nous serons intraitables avec les plus gros industriels et distributeurs" prévient Emmanuel Macron
"Si nous devons modifier la loi à nouveau pour améliorer les contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, nous le ferons", déclare Emmanuel Macron. "Nous serons intraitables avec les plus gros industriels et distributeurs qui ne jouent pas le jeu de la loi. Le gouvernement renforcera le bon contrôle en matière de restauration collective".
"Nos agriculteurs ont raison de vouloir vivre de leur travail", déclare Emmanuel Macron
"Nos agriculteurs ont raison de vouloir vivre de leur travail. C'est tout le sens de cette Pac, c'est 9 milliards d'euros par an, qui est payée beaucoup plus vit que ces dernières années". "C'est aussi le sens d'Egalim 1 et 2";
"Permettre le revenu des agriculteurs avec la baisse des charges avec TODE qui va être confirmé dans les années à venir, la viticulture, l'élevage" a énuméré Emmanuel Macron.
"Nous vivons une crise agricole en Europe et ce depuis plusieurs mois, estime Emmanuel Macron
"Nous vivons une crise agricole en Europe et ce depuis plusieurs mois. Nous avons beaucoup fait ces dernières années pour l'agriculture en France" a estimé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron s'exprime depuis Bruxelles
Le président de la République s'adresse depuis Bruxelles et pourrait s'exprimer sur la crise agricole. Il s'est entretenu ce matin avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à ce sujet mais n'a fait aucune déclaration à la sortie.
400.000 euros de dégâts dans l'agglomération d'Agen, selon le maire
Les actions des agriculteurs la semaine dernière ont provoqué 400.000 euros de dégâts dans l'agglomération d'Agen, selon le maire Jean Dionis du Séjour (MoDem). La facture s'élève aussi à des centaines de milliers d'euros sur d'autres territoires à travers le pays.
"L'agglomération en prendra une partie, la ville aussi. La ville va demander à l'Etat une participation qui serait légitime. Ce sont ses bâtiments qui étaient visés", a-t-il déclaré à l'AFP, confirmant une information du journal Sud Ouest.
Ursula von der Leyen veut "réduire le fardeau administratif" pour les agriculteurs
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi une proposition pour "réduire le fardeau administratif" pesant sur les agriculteurs, pour répondre à la colère de ce secteur.
"Nous allons travailler avec la présidence belge (du Conseil de l'UE) sur une proposition que nous allons présenter (...) pour réduire le fardeau administratif" de la Politique agricole commune, a déclaré la responsable allemande à l'issue d'un sommet européen.
INFO RMC - 400 millions d'aides aux agriculteurs
Le montant des aides accordées aux agriculteurs depuis début de la crise s’élève à 400 millions d’euros, selon des chiffres communiqués par Bercy à RMC.
Les FNSEA et les JA appellent à "suspendre les blocages"
Après les annonces de Gabriel Attal, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs appellent à "suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation".
"Nous avons décidé qu'à l'heure actuelle, au vu de tout ce qui avait été annoncé (...), il faut qu'on change de modes d'action et donc nous appelons nos réseaux (...) à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation", assure le président des Jeunes agriculteurs Arnaud Gaillot.
"Cette nouvelle forme c'est d'aller dès lundi dans les préfectures et les ministères pour travailler sur tous les points annoncés, voir comment les mettre en application et les concrétiser sur le terrain", poursuit-t-il.
>>> Notre article à retrouver ici - FNSEA et JA appellent à "suspendre les blocages" mais fixent des conditions
"Nous avons été entendus sur un certains nombre de points", salue Arnaud Rousseau
"Nous avons été entendus sur un certain nombre de points", reconnaît le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui évoque "des avancées tangibles" après les annonces du gouvernement.
"Nous sommes sensibles à l'annonce de mesures d'urgence. Mais des choses ne sont pas au rendez-vous", ajoute-t-il.
Arnaud Rousseau salue l"'écoute" de Gabriel Attal mais tacle "la surdité de l'Europe"
Arnaud Rousseau le président de la FNSEA salue "l'écoute de Gabriel Attal mais dénonce "la surdité de l'Europe". "Cette Europe technocratique, nous ne la comprenons pas", ajoute-t-il.
"Que les agriculteurs de toute l'Europe se lèvent massivement pour dénoncer des politiques iniques est le symbole de l'incompréhension grandissante entre une technostructure et les réalités de ce que nous vivons dans nos exploitations", alerte Arnaud Rousseau.
Agricultrice et sa fille tuées sur un barrage: la FNSEA observe une minute de silence
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a fait observer une minute de silence lors d'une conférence de presse en hommage à l'agricultrice de 36 ans et sa fille de 12 ans, tuées lors d'un accident sur un barrage agricole le 23 février à Pamiers.
Pause du plan ecophyto: Sandrine Rousseau tacle une décision "dramatique"
Pour Sandrine Rousseau, la mise en pause du plan écophyto de réduction de l'utilisation des pesticides "est dramatique pour notre santé et pour la biodiversité".
"Le plan ecophyto est un plan d'aide à la réduction des pesticides. Telle est la réponse du gouvernement au problème de revenu agricole", déplore la députée écologiste sur X (anciennement Twitter).
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Des agriculteurs bloquent les Champs-Elysées avec de la paille
Des agriculteurs ont bloqué l'avenue des Champs-Elysées à Paris avec bottes de paille installées non-loin du rond-point Charles-de-Gaulle, comme on peut le voir dans vidéo publiée par le syndicat des Jeunes agriculteurs de l'Île-de-France.
Les mesures répondent "à une grande partie des attentes" des agriculteurs se félicite Gabriel Attal
Les mesures annoncées par le gouvernement jeudi sont "de nature à répondre à une grande partie des attentes" des agriculteurs, a estimé Gabriel Attal qui "ne croit pas une seconde qu'aucun agriculteur se complaît dans des blocages".
"On a ouvert une étape majeure aujourd'hui avec des chantiers profonds et une batterie de mesures très importantes et sur beaucoup de chantiers", a-t-il plaidé, en soulignant que "le travail va se poursuivre"
GNR: le remboursement est ouvert depuis ce matin
Concernant le gazole non-routier (GNR), Bruno Le Maire précise que le guichet permettant de bénéficier de l'avance de 50% sur le remboursement est ouvert depuis ce matin
"Cela permet d'avoir une avance de trésorerie de plusieurs mois pour tous les agriculteurs, le versement sera effectué sous dix à quinze jours maximum", promet-il.
Attal justifie le coût des mesures
Gabriel Attal conclut cette salve d'annonces en assumant le coût de tout ce qui a été annoncé:
"Ces mesures ont un coût mais il s'agit d'un investissement. Car un éleveur qui arrête, c'est de la vie qui part d'un village. Maintenir cela est essentiel"
Mise en pause du plan de réduction de l'utilisation des pesticides
Concernant les produits phyto-sanitaires, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, annonce de son côté que le "plan éco-phyto" sera "mis en pause" le temps de retravailler un certain nombre d'aspects, "de le simplifier notamment sur les indicateurs et les zonages"
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Le ministre de l'Agriculture annonce 2 milliards d'euros pour faciliter les prêts
Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau annonce 2 milliards d'euros pour faciliter les prêts nécessaires à l'installation des nouveaux agriculteurs.
Le gouvernement va relever les seuils d'exonération sur les successions agricoles
Les seuils d'exonération sur les successions agricoles vont être relevés a annoncé le Premier ministre Gabriel Attal.
Attal promet une dérogation aux règles sur les prairies
Le Premier ministe Gabriel Attal s'est engagé jeudi à assouplir les règles imposant aux agriculteurs de maintenir des surfaces en prairies en appliquant "une dérogation à l'obligation de réimplantation pendant un an", a-t-il indiqué lors d'une intervention.
"Nous devons nous remettre autour de la table pour mieux protéger nos prairies essentielles à nos paysages et à la lutte contre le changement climatique, tout en sortant de situations totalement absurdes où des agriculteurs sont obligés de réinstaller des prairies alors même qu'ils ont arrêté leur activité d'élevage", a-t-il justifié.
Intensification de la lutte sur le "Made in France"
Bruno Le Maire annonce une intensification de la lutte contre les produits utilisant sur leurs étiquettes le drapeau français sans que les produits en soit d'origine. "Plus de 10.000 contrôles sur l'origine française des produits" seront faits dans les prochains jours.
"Hors de question qu'il puisse y avoir tromperie sur la marchandise"

Bruno Le Maire veut empêcher le contournement de la loi française via les centrales d'achats européennes
Alors que de nombreux distributeurs passent par ces centrales d'achats européennes, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avertit qu'il ne laissera passer "aucune tentative de contournement de la loi française par des centrales d'achat hors de France".
"La loi française s'applique totalement, intégralement, et rigoureusement aux négociations hors de France de tous les produits vendus en France", ajoute le ministre.
Toute la grande distribution sera contrôlée "sans exceptions" dans les prochains jours
Au tour de Bruno Le Maire de prendre la parole. Le ministre de l'Economie et des Finances annonce que toutes les grandes chaînes de supermarchés seront contrôlées dans les prochains jours "sans exception". Les contrats avec leurs fournisseurs seront contrôlés. Des contrôles qui concerneront aussi les "marques distributeurs".
"Aucun contrôle n'échappera à la répression des fraudes"
Gabriel Attal veut aborder la question des céréales ukrainiennes dans une négociation
Le Premier ministre Gabriel Attal veut aborder la question de l'importation des céréales ukrainiennes dans une nouvelle négociation.
Attal veut empêcher l'importation de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride
Comme une première mesure miroir, le Premier ministre Gabriel Attal annonce son souhait d'empêcher l'importation de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride, un néonicotinoïde, interdit en France depuis 2018.
Cette décision représente selon lui un exemple de "clause de sauvegarde" ou de "mesure miroir" -un mécanisme qui impose aux produits importés de respecter les mêmes règles que celles imposées aux agriculteurs européens-, que la France peut prendre pour éviter "la concurrence déloyale".
Gabriel Attal veut une définition "claire" de la viande de synthèse au niveau européen
Le gouvernement français va oeuvrer pour que l'Union européenne définisse "ce qu'est la viande de synthèse", qui ne "correspond pas à notre conception de l'alimentation à la française", a annoncé jeudi le Premier ministre Gabriel Attal.
"La viande de synthèse ne correspond pas à notre conception de l'alimentation à la française. Je souhaite donc que l'on ait une législation claire au niveau européen sur la dénomination de ce qu'est la viande de synthèse", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Attal promet des "mesures miroirs partout" pour "lutter contre la concurrence déloyale"
Signe d'"une nouvelle politique" agricole, Gabriel Attal annonce la mise en place de "mesures miroirs partout" pour "lutter contre la concurrence déloyale".
150 millions en soutien fiscal aux éleveurs
L'Etat va consacrer 150 millions d'euros "dès cette année et de façon pérenne" pour soulager la charge fiscale et sociale des éleveurs "qui ont besoin d'un soutien spécifique", a annoncé jeudi le Premier ministre Gabriel Attal.
"Nos éleveurs ont besoin d'un soutien spécifique. C'est pourquoi (...) nous leur consacrerons 150 millions d'euros en soutien fiscal et social dès cette année et de façon pérenne. Un travail avec la filière permettra d'en préciser les modalités", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
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Gabriel Attal plaide pour un "Egalim européen"
Pour protéger les revenus des agriculteurs, Gabriel Attal annonce le renforcement de la loi Egalim. Par ailleurs, le Premier ministre plaide pour un "Egalim européen".
Attal veut de meilleures étiquettes sur l'origine des produits
"Nous allons promouvoir massivement l'étiquetage de l'origine des produits, notamment au niveau européen", promet-il.
Gabriel Attal veut une adoption rapide de la proposition de loi sur les troubles du voisinage
Le Premier ministre Gabriel Attal veut une adoption rapide de la proposition de loi sur les troubles du voisinage: "Elle protège les agriculteurs contre les recours abusifs de nouveaux voisins qui voient l'agriculteur comme une nuisance et non comme une chance", assure le chef du gouvernement.
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Un rapport annuel sur la souveraineté alimentaire va être mis en place
Pour mieux reconnaître le métier d'agriculteur, le Premier ministre Gabriel Attal va publier un rapport annuel sur la souveraineté alimentaire dont le premier est prévu avant le salon de l'agriculture fin février.
L'objectif de souveraineté inscrit dans la loi annonce Gabriel Attal
"Nous devons être souverains pour produire et protéger", assure Gabriel Attal. Pour y parvenir, le Premier ministre promet l'inscription de l'objectif de souveraineté dans la loi.
"L'Etat a été trop lent dans le versement de certaines aides", avoue Attal
"L'Etat a été trop lent dans le versement de certaines aides alors partout nous accélérons", a reconnu le Premier ministre Gabriel Attal, évoquant le TICPE et la viticulture.
"Notre agriculture à un avenir", assure Gabriel Attal qui reconnaît un "malaise"
"Notre agriculture à un avenir", a assuré le Premier ministre Gabriel Attal, reconnaissant un "malaise" dans le monde agricole.
Annonces toujours attendues
Gabriel Attal n'a toujours pas encore commencé sa prise de parole qui devait initialement débuter à midi. Le président de la République Emmanuel Macron devrait également évoquer la situation aujourd'hui des agriculteurs depuis Bruxelles aujourd'hui.
"On est extrêmement determinés", lance la porte-parole de la Confédération paysane
De nombreux agriculteurs sont présents à Bruxelles. Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, s'est exprimée avec détermination sur l’estrade devant le Parlement européen assure que même s'il y a de nouvelles annonces à venir, "cela ne suiffira pas". Elle réclame notamment l'arrêt définitif des négociations concernant un traité sur le Mercosur.
"On est favorable pour aller à Paris mais il faudrait nous laisser y aller", assure le co-président de la section CR du Lot-et-Garonne
Après l'appel aux agriculteurs de la présidente de la Coordination Rurale Véronique Le Floc'h de converger vers l'Assemblée nationale, José Perez, le coprésident de la section du Lot-et-Garonne se dit prêt mais déplore qu'on l'en empêche.
"On est favorable pour aller à Paris mais il faudrait nous laisser y aller", assure-t-il ce jeudi sur RMC. "On nous force à quitter la région parisienne alors qu'aller sur la capitale, c'est tout ce qu'on souhaite pour enfin avoir de vraies mesures, que les agriculteurs soient écoutés et respectés", poursuit l'arboriculteur.
José Perez assure être prêt à abandonner la lutte si les annonces de Gabriel Attal sont satisfaisantes.
Quelques tensions à Bruxelles
Les esprits s'échauffent un peu à Bruxelles où se tient un conseil européen extraordinaire. De nombreux agriculteurs se tiennent devant les locaux européens pour mettre la pression.
Plusieurs centaines de tracteurs sont postés ce matin dans le centre de Bruxelles. Des délégations d’agriculteurs de nombreux pays avec un rassemblement depuis 10h place du Luxembourg, devant le Parlement européen.

La Confédération paysanne exige "l'arrêt de la négociation de l'accord UE-Mercosur" à Bruxelles
Des membres de la Confédération paysanne sont présents à Bruxelles et "extrêmement déterminés, extrêmement mobilisés", a clamé Laurence Marandola, la porte-parole du syndicat, devant une foule de manifestants européens, à Bruxelles.
"Notre gouvernement fait des annonces vendredi, hier (mercredi), il va peut-être en refaire tout à l'heure. Mais c'est sûr que ce ne sera pas suffisant."
Rejoindre le mouvement européen était "une évidence pour nous, Confédération paysanne". Laurence Marandola a également déclaré que "les paysans français, on exige l'arrêt de la négociation de l'accord UE-Mercosur, qui est vraiment le symbole ultime de la destruction des peuples et des paysans."
>> Notre article à retrouver ici - "Toute l'Europe agricole se mobilise": les agriculteurs mettent la pression sur Bruxelles
Conférence de presse reportée à 12h30
Gabriel Attal prendra la parole avec du retard à 12h30 pour faire ses annonces concernant la colère du monde agricole.
Il s'agira de la troisième série d'annonces du Premier ministre depuis le début de la crise.
Conférence de presse d'Attal à midi
Une conférence de presse de Gabriel Attal est organisée pour ce midi. Le Premier ministre devrait selon nos confrères de BFMTV annoncer de nouvelles mesures pour répondre à la colère du monde agricole.
Comme le précise l'AFP, cette conférence de presse sera tiendra en présence des ministres Bruno Le Maire (Economie), Marc Fesneau (Agriculture), et Christophe Béchu (Transition écologique), a précisé la même source. Le chef du gouvernement a longuement reçu ces jours derniers le syndicat majoritaire de la profession FNSEA
Opération escargot massive entre Perpignan et l'Espagne
Une opération escargot réunissant "une soixantaine de tracteurs" sur l'autoroute A9 entre Perpignan et l'Espagne a débuté jeudi matin avec 4 km de cortège, comme l'annonce la gendarmerie à l'AFP.
Les agriculteurs ont prévu de se rendre à la barrière de péage du Boulou, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, où ils se rassembleront avant de reprendre leur opération escargot dans le sens Espagne-Perpignan, toujours sur l'A9.
"Nous restons mobilisés car les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur de nos attentes et des enjeux", a déclaré à un correspondant de l'AFP, Bruno Vila, président de la FDSEA des Pyrénées-Orientales.
Garde à vues levées pour les agriculteurs interpellés
Les levées de garde à vue des 79 agriculteurs interpellés hier à Rungis sont en cours, confirme à RMC le parquet de Créteil. Des investigations se poursuivent, en particulier pour l’exploitation des vidéos visant à identifier les principaux auteurs des dégradations précise le parquet.
Dans les rangs de la majorité, le soutien aux agriculteurs s'effrite
Si les consignes de "grandes modérations" sont toujours appliquées à la demande de Gérald Darmanin, dans la majorité le soutien aux agriculteurs commence à s'effriter.
Officiellement pour les députés macronistes il n'est pas question de demander la levée des blocages. Mais certains dans les rangs de la majorité, disent aussi voir monter de la lassitude chez les Français.
>> Notre article à retrouver ici - "Il faut savoir arrêter": dans les rangs de la majorité, le soutien aux agriculteurs s'effrite
Haute-Loire: une cinquantaine de supermarchés visés dans la nuit par des agriculteurs en colère
Une cinquantaine de supermarchés a été visée dans la nuit de mercredi à jeudi par "environ 200 tracteurs" et leurs accès bloqués, à travers quatre communes de Haute-Loire, pour dénoncer le comportement "inapproprié" des grandes surfaces, a annoncé la FDSEA 43.
"Environ 200 tracteurs, une cinquantaine pour chacune des quatre villes ciblées, ont déversé des remorques de pneus et de détritus pour en bloquer les entrées", a dit à l'AFP Yannick Fialip, président de la commission économie de la FDSEA 43, confirmant une information de France Bleu Haute-Loire.
Des enseignes Carrefour, Lidl, Aldi ou encore Casino ont été visées, sur les communes de Brioude, Yssingeaux, Craponne et Monistro, sans impacter le trafic.
Sommet de l'UE: un millier de tracteurs dans les rues de Bruxelles
Un millier de tracteurs bloquent jeudi plusieurs rues de Bruxelles aux abords d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, sur fond de colère du monde agricole à l'égard de la politique européenne.
"Il y a mille tracteurs ou engins agricoles", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, précisant que ces agriculteurs provenaient essentiellement de Belgique.
>> Notre article à retrouver ici - "Toute l'Europe agricole se mobilise": les agriculteurs mettent la pression sur Bruxelles
"Les agriculteurs ne sont pas dupes, le Premier ministre fait du marketing", tacle Marion Maréchal
Après les annonces de Gabriel Attal, "les agriculteurs ne sont pas dupes, le Premier ministre fait du marketing", assure ce jeudi sur RMC et BFMTV Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux Européennes.
"On a tous les mots magiques, souveraineté alimentaire, indépendance, exception agricole sauf que les agriculteurs savent que ce gouvernement a soutenu toutes les politiques de décroissance agricole en train d'être mise en œuvre au Parlement européen", ajoute-t-elle.
Par ailleurs, Marion Maréchal juge les 91 les gardes à vue d'agriculteurs interpellés mercredi à Rungis "excessives". "Je suis du côté des agriculteurs, je soutien leur démarche de blocage. En France, quand on ne bloque pas Paris, on n'est pas entendu", ajoute-t-elle alors que les agriculteurs sont invités à converger vers l'Assemblée nationale par la Coordination rurale.
Plusieurs centaines de tracteurs attendus à Bruxelles
Les agriculteurs belges sont arrivés dans la capitale mercredi, en fin de journée. Ils sont "entre 35 et 40 tracteurs", raconte Marine Malak, agricultrice présente dans le convoi. Plusieurs centaines d'autres, venus de différents pays, doivent les rejoindre, ce jeudi.
L'objectif est d'accentuer la pression sur Bruxelles, au lendemain des annonces de la Commission européenne. La dérogation partielle aux obligatons de jachères n'a pas convaincu Dirk Stock: "cette dérogation est valable pour une année. C'est rien. Ça va revenir sur la table et je ne vois pas pourquoi on devrait faire de la jachère alors qu'on importe un tas de produits".
Les agriculteurs se sont dirigés vers les institutions europénnes. Ils sont déterminés et bien préparés pour rester: "on a prévu un barbecue, de quoi manger, des saucisses, le vin et un matelas pneumatique également", prévient Dirk.
>> "Toute l'Europe agricole se mobilise": les agriculteurs mettent la pression sur Bruxelles
Des départs d'agriculteurs de plusieurs départements
Selon la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc'h sur RMC ces agriculteurs qui montent à Paris individuellement viennent notamment de Corrèze, du Finistère, des Hautes-Alpes ou encore de Creuse.
"Ils remplissent des voitures et nous disent qu'ils arrivent à Paris. Je n'ai pas besoin d'appeler. Ce n'est pas un appel à manifestation. Nous pourrons tous attendre le retour d'Emmanuel Macron que nous espérons rencontrer avant la fin de la semaine. Pour nous c'est important que les engagements soient écrits, confirmés en plus haut lieu"
La présidente de la CR assure que des agriculteurs convergent vers l'Assemblée
Sur RMC, la présidente de la Coordination assure que des agriculteurs partent "de partout" ce matin vers Paris et demande à ces agriculteurs qui montent à Paris d'aller à l'Assemblée nationale pour rencontrer des députés.
"Cet après-midi, étant donné que de nombreux agriculteurs souhaitent monter sur Paris, on appelle, on leur passe le message, s'ils veulent monter sur Paris et c'est le cas, qu'ils se dirigent vers l'Assemblée nationale. Si un maximum d'agriculteurs décident de monter, qu'ils viennent à l'Assemblée et que les députés concrétisent leur soutien à l'agriculture"
La coordination rurale décide de faire demi-tour
Véronique Le Floc'h, présidente du syndicat Coordination rurale fait le point sur RMC pour la suite du mouvement des agriculteurs de la CR47 montés d'Agen jusqu'au marché de Rungis.
"L'objectif est atteint. Ils ne vont pas partir tout de suite, on attend la fin des garde à vue, et ensuite ils prendront la route pour rentrer. Des pauses en route ne seront pas exclues", menace-t-elle en revanche "en fonction" des potentielles annonces d'Emmanuel Macron à Bruxelles.
Les agriculteurs bloqués dans le Loiret vont faire demi-tour
A Sully-sur-Loire, les agriculteurs de la CR47 bloqués dans le Loiret ont décidé de faire demi-tour comme nous l'avons constaté sur place. Les 25 tracteurs bloqués par les forces de l'ordre vont retourner en Sologne d'où ils étaient partis hier. Hors de question en revanche pour eux de rentrer sans ceux qui ont réussi à aller jusqu'à Rungis.
NT
16 agriculteurs toujours en garde à vue ce jeudi matin
Une partie des 91 agriculteurs interpellés ont passé la nuit au commissariat de Créteil, dans le Val-de-Marne. Seize d'entre eux sont toujours entendus.
Ils se sont introduits, brièvement, mercredi vers 17 heures, dans une zone de stockage du marché de Rungis, où ils auraient commis des dégradations selon le préfet de police de Paris.
C'était une "ligne rouge" fixée par le ministère de l'Intérieur. La zone reste très sécurisée ce jeudi matin. Deux blindés et plusieurs fourgons de CRS sont positionnés devant l'entrée principale.
Les transporteurs appellent à lever les blocages pour les entreprises du secteur
Invité de Charles Matin sur RMC, ce jeudi, Olivier Poncelet, délégué général de l’Union des Entreprises Transport et Logistique de France, a alerté sur la situation des TPE/PME du secteur.
"On a des entreprises qui perdent plus de 5.000 euros par jour."
Les blocages entraînent une "très forte désorganisation pour nos entreprises, des risques pour la sécurité des équipes, un risque pour la survie d’un grand nombre de TPE/PME, un risque aussi pour la chaîne d’approvisionnement dans notre pays puisque le transport et la logistique sont absolument vitaux", a-t-il détaillé.
Olivier Poncelet a appelé à l'arrêt des blocages: "Au bout de 10 jours, nous, on alerte sur la situation de notre secteur et on dit maintenant les blocages doivent être levés pour les transporteurs. Il faut absolument garantir la liberté de circulation pour que la chaîne d’approvisionnement puisse survivre."
Les décisions européennes n'ont pas convaincu les agriculteurs
Les blocages se poursuivent en France, un jour après les concessions de la Commission européenne, sur les jachères et les importations ukrainiennes. Cela n'a pas convaincu les agriculteurs européens, qui se dirigent vers Bruxelles où se tient un sommet européen, ce jeudi. Dans les blocages français, la fatigue commence à apparaître. Mercredi, certains agriculteurs ont atteint Rungis, 91 d'entre eux ont été interpellés et placés en garde à vue. Le convoi venant d'Agen a passé la nuit dans le Loiret et pourrait faire demi-tour pour rentrer dans le sud.