La maire de Besançon voit les bouchons comme un signe d’attractivité: “ces écolos flinguent leurs villes”

ILLUSTRATION - Un embouteillage dans les rues de Paris en novembre 2019 - LUDOVIC MARIN / AFP
Une maire contente des embouteillages dans sa ville? Le 31 décembre 2024, une vidéo de près de trois minutes a été mise en ligne sur le compte YouTube de la Ville et partagée par la maire Anne Vignot sur son profil Facebook. Filmée par drone, la séquence montre des embouteillages importants sur plusieurs axes routiers menant à la ville en fin d’année.
Mais cette dernière préfère voir les choses positivement: au lieu de pointer du doigt les inconvénients de ces congestions, la maire y voit un symbole positif. "Ces images parlent d’elles-mêmes. Besançon est une ville qui attire: chaque jour, de nombreux véhicules arrivent pour y travailler, se détendre, se cultiver ou faire leurs courses. Besançon plaît et attire, c’est une bonne nouvelle", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Elle poursuit: “Ces flux automobiles démontrent que le bassin de vie de Besançon est important, et que nous avons besoin d’organiser les déplacements, de les comprendre”. Depuis l’arrivée d’Anne Vignot (EELV) à la tête de la Ville de Besançon, les embouteillages sont devenus un sujet de débat majeur.
"Les habitants vont s'en aller"
L’élue fait face à des critiques des opposants et des habitants, l’accusant de dégrader les conditions de circulation en privilégiant les pistes cyclables et en réduisant la vitesse des automobilistes. Toutefois, pour Anne Vignot, ces aménagements contribuent à "une meilleure fluidité" du trafic.
“Ces maires écolos flinguent leurs villes”, estime l'écrivain et chroniqueur Charles Consigny. “Ce sont des villes détruites par leurs maires, car quand vous empêchez des gens de se déplacer normalement dans leurs villes, ils s’en vont”. Un avis globalement partagé sur le plateau des Grandes Gueules ce lundi 6 janvier.