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Police-Justice

Affaire des airbags défaillants Takata: une plainte contre X déposée

Citroën a rappelé près de 250.000 C3 et DS3.

Citroën a rappelé près de 250.000 C3 et DS3. - RMC

Une plainte contre X a été déposée dans l'affaire des airbags défaillants Takata, pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie et pratiques commerciales trompeuses

Une plainte pénale contre X a été déposée ce lundi 29 juillet dans l’affaire des airbags défaillants Takata, auprès de la procureure de Versailles, pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie et pratiques commerciales trompeuses. Une plainte faite au nom de six plaignants représentés par trois cabinets d’avocats du collectif de consommateurs réunis par la plateforme d’actions collectives MyLeo.

La campagne de rappel “Stop Drive” concerne près de 250.000 véhicules C3 et DS3 produits entre 2009 et 2019. Ces voitures n’ont pas le droit de rouler depuis début mai. En cause, les airbags de la marque japonaise Takata qu’ils contiennent et qui présentent des risques d’explosion en cas de surexposition à la chaleur et l’humidité.

Trois informations judiciaires ouvertes après des accidents mortels

Les trois cabinets, Me Christophe Lèguevaques (CLE), Vincent Fillola et Pierre Delivret avocats, pointent du doigt Stellantis qui selon eux, avait “connaissance depuis, a minima 2014, de la dangerosité des airbags". D'après les avocats, Stellantis a non seulement tardé à rappeler les véhicules contenant un airbag Takata, mais ils ont continué à fabriquer des voitures avec ces airbags en sachant qu'ils étaient défectueux.

Dans un communiqué de presse, Me Christophe Lèguevaques précise: "Outre la condamnation pénale des sociétés Citroën, DS et Stellantis, nous demanderons pour chacun des plaignants des compensations financières pour réparer l’intégralité des préjudices subis ainsi que la mise en place d’un rappel général et complet de l’ensemble des véhicules équipés des airbags Takata défectueux, notamment de ceux situés dans le nord de l’Hexagone qui ne sont toujours pas concernés par le rappel".

Aujourd’hui, l’action collective rassemble plus de 1.300 inscrits. Les inscriptions demeurent ouvertes jusqu’au 8 septembre 2024 sur la plateforme. Trois informations judiciaires ont été ouvertes en France après plusieurs accidents mortels.

Guillemette Franquet