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La voiture électrique, un objet toujours inabordable pour une majorité de Français?

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La transition vers la voiture électrique n'est pas encore une évidence. La faute aux prix de ses véhicules souvent plus importants que leurs homologues thermiques.

La France, "pas dans la cour des grands" concernant la voiture électrique? Luc Chatel, président de "La plateforme automobile", s'interroge ce mardi sur RMC, alors qu'une récente étude de l'Institut de l'économie pour le climat montre que le prix des voitures électriques reste dissuasif pour une majorité de Français, particulièrement les classes moyennes et les ménages modestes.

À l'achat, une électrique neuve vaut entre 10.000 et 40.000 euros de plus qu'une thermique. Même si sur le long terme, l'investissement peut être intéressant, tout le monde ne peut pas se permettre.

"La compétitivité nous est défavorable", concède Luc Chatel sur RMC, pour expliquer ces prix, malgré la relocalisation annoncée de certaines usines de batteries.
L'invité du jour : Luc Chatel - 24/10
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Les retraités pas convaincus de l'amortissage de leur investissement

Quand elle a décidé de changer de voiture il y a 2 ans, Caroline a tout comparé. “L’essence, c’était abordable au niveau du prix à l’achat alors que l’électrique ça revenait beaucoup plus cher”, explique-t-elle. Elle a finalement choisi l’essence. L’écart de prix était trop important. “Il y avait bien 3000 à 4000 euros d’écart”, assure-t-elle.

Un avis partagé par Jean-Jacques. Selon lui, sa retraite ne lui permet pas d’accéder à de telles voitures. “À partir du moment où on est retraité et qu’on a peu de kilomètres à faire, l’amortissement ne va pas se faire non plus”, indique-t-il.

A vous de nous dire : La voiture électrique est-elle trop chère ? - 24/10
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Un marché de l'occasion en construction

Martin a basculé vers l’électrique l’année dernière. Il reconnaît une dépense de base plus importante. Mais pour ce commercial, il faut voir plus loin.

“C’est un budget à sortir, mais après avec 6.000 euros d’aide de la part de l’Etat ça enlève un cinquième du prix si ce n’est pas une Tesla. Il y en a pour tous les budgets en fait”, pointe-t-il.

Même son de cloche du côté de l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique.

“L’intérêt du véhicule électrique se trouve à l’usage. On a des coûts d’entretien et des coûts de carburant qui sont moindre. C’est la constitution d’un marché de l’occasion et il est en train de se structurer qui va permettre à l’ensemble des classes sociales de pouvoir accéder à cette mobilité électrique”, juge Clément Molizon, délégué général d’Avere-France.

L’année prochaine, le gouvernement lancera aussi le leasing social, la voiture électrique à 100 euros par mois. À destination, justement, des ménages moins favorisés.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours