Voiture électrique: malgré les aides, l'achat reste inaccessible pour une majorité de Français

Acheter une voiture électrique reste inaccessible pour une majorité de Français, malgré l'augmentation "significative" des aides. C’est ce que montre l’étude que vient de publier l'Institut de l'économie pour le climat I4CE, un think thank français qui mesure le reste à charge pour les ménages quand on achète une voiture électrique une fois toutes les cinq aides possibles déduites.
C’est l'acquisition qui est souvent impossible. Il faut sortir de sa poche entre 10.000 et 40.000 euros pour une voiture neuve électrique et une borne de recharge selon les modèles. Un budget que beaucoup de Français n’ont pas.
Rentable en moins de six ans, mais gare aux dépenses d'usure
Au quotidien, par contre, la voiture électrique devient vite rentable. L'achat d'un véhicule électrique neuf par rapport à son équivalent neuf thermique est rentable en moins de six ans grâce aux économies de carburant. Mais attention à bien tout prendre en compte: plusieurs études ont démontré que certains éléments de la voiture peuvent s'user plus rapidement, entraînant ainsi des dépenses supplémentaires. C'est le cas notamment pour les freins, mais aussi, et surtout, pour les pneumatiques.
Le gestionnaire de flotte Epyx estime que sur une voiture électrique, il faut changer les trains de pneus tous les 29.000 km, contre 40.000 pour les hybrides et les thermiques. Et des pneus qui coûtent plus cher: 240 euros en moyenne contre 150 euros.
La location longue durée: fausse bonne idée?
Aucun salut n'est à attendre des sociétés de location avec option d'achat puisqu’en France, elles facturent 56% de plus pour la location d'un véhicule électrique à batterie que pour un équivalent thermique.
Reste le marché de l'occasion, privilégié par une majorité d'automobilistes français. Il est cependant "encore peu développé" en électrique et, méfiance, il y a un problème de compatibilité des véhicules électriques déjà anciens avec les systèmes de recharge actuels, le domaine ayant connu un progrès technologique rapide.
"Une hausse des aides entre 10% et 50% serait nécessaire pour les ménages modestes et le début des classes moyennes", selon I4CE.