Les Bleus vont voyager en train: "Aucun problème de sécurité", assure Jean-Baptiste Djebbari

L'abondance, c'est fini. Le président de la Fédération française de football a annoncé jeudi que les joueurs de l'équipe de France ne se déplaceront qu'en train pour les trajets de moins de trois heures. Les premiers déplacements en train doivent se faire dès mars à Lyon et en juin à Bordeaux et Metz, mais pas en novembre alors que les Bleus doivent jouer à Nice et à Athènes.
Et si Kylian Mbappé, Aurélien Tchouaméni et les autres sautent le pas, les ministres et les élus pourraient être bien avisés de faire la même chose. Car si les joueurs de foot multiplient les déplacements en avion, certains ministres s'oublient aussi parfois au confort d'un jet privé, aux dépens des TGV de la SNCF. C'était le cas en septembre dernier quand le déplacement pour la rentrée de Gabriel Attal et d'Elisabeth Borne, près de Rennes, avait suscité l'ire d'une partie de l'opposition de gauche.
Le ministre de l'Education nationale et la Première ministre avaient préféré l'avion, pour un trajet de 38 minutes, au TGV qui relie pourtant Paris à la préfecture de l'Ille-et-Vilaine en 1h30 seulement.
Les ministres invités à prendre le train
"Depuis trois, quatre ans, il y a des circulaires qui disent aux ministres de privilégier le train", défend sur le plateau des Grandes Gueules l'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. "C'est évident aussi que dans l'exercice des fonctions, quand il y a une dimension d'urgence, recourir à d'autres modes de transports doit rester possible", ajoute-t-il.
"Et quand on va de Paris à Metz par exemple, on utilise sur place des voitures de la préfecture de Metz", cite l'ancien ministre à titre d'exemple, ajoutant que les ministres prennent le train "95% du temps". Et il n'y a pas de problème de sécurité, ajoute Jean-Baptiste Djebbari: "On peut privatiser des trains ou sécuriser l'accès à un quai". Nul besoin de faire fermer des gares pour faire passer un ministre ou les Bleus, donc.
"On peut tout à fait faire rentrer une équipe ministérielle et sécuriser son arrivée, avec la sécurité de la SNCF qui propose déjà des offres de privatisation de train", ajoute l'ancien ministre sur RMC et RMC Story.