Les radars tournent à plein régime après un mois de limitation à 80km/h

Les deux seuls départements à avoir rendus leurs chiffres publics, pour l'instant, ont montré que les radars flashent beaucoup plus d'automobilistes depuis l'apparition de la limitation à 80 au lieu de 90 km\/h sur les routes secondaires.

Des chiffres qui vont donner des arguments aux détracteurs de la limitation de la vitesse à 80 km/h. Un mois après sa mise en place, le nombre de conducteurs flashés est en forte progression dans les deux seuls départements qui ont communiqué leurs chiffres officiels.

Le Var et la Haute-Loire ont montré que les chiffres explosent sur le mois de juillet. En Haute-Loire, le nombre d'excès de vitesse a augmenté de 182% en un mois. Le nombre a même triplé par moments : 1.172 flashs la semaine avant le 1er juillet, contre 3.266 entre le 16 et le 22 juillet !

2,1 fois plus de flashs par rapport à juillet 2017

La cause principale semble être l'habitude de conduire à 90 km/h sur la route. En effet, dans 95 % des cas, ce sont des excès de vitesse de moins de 20 km/h. Mêmes proportions dans le Var, où le nombre de flashs a doublé depuis que la loi est entrée en vigueur.

En moyenne sur la France, l’évolution se situerait autour du double de flashs recensés, selon la Sécurité Routière. Même si ces chiffres sont à prendre avec prudence à cause du membre important de touristes à cette période.

"Ce n'est pas forcément facile au début. Il faut s'habituer"

Un bilan officiel est attendu dans les prochains jours pour confirmer ou infirmer cette tendance, les informations d'Europe 1 assurant qu'au niveau national il y a 2,1 fois plus de flashs en juillet 2018 par rapport à juillet 2017. Mais ces premiers chiffres sont normaux pour Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Ce ne serait qu’une phase, les automobilistes ayant besoin de temps pour s’adapter.

"Il y a une habitude à prendre. Je pense qu'on a tous testé. Ce n'est pas forcément facile au début. Il faut s'habituer à ça. Mais je ne suis pas très inquiet. Je ne pense pas que les deux départements cités soit très représentatifs mais on verra. Cela se stabilisera. Je crois qu'il faut juste se donner un petit peu de temps, et attendre des statistiques nationales que nous communiquerons dans les meilleurs délais".

Bettina de Guglielmo (avec J.A.)