Paris: par quoi l'Autolib' sera-t-elle remplacée?

Autolib' disparaît de la circulation dans la nuit de mardi à mercredi. Mais de nouvelles offres plus modernes seront bientôt proposées aux utilisateurs.

Autolib, c'est officiellement terminé ce soir! La grande majorité des voitures électriques du groupe Bolloré vont partir à la casse. Le service parisien d'autopartage s'arrête sur un déficit de 250 millions d'euros. Après cet échec, une question: l'autopartage a-t-il un avenir? C'est un grand oui, à condition de se transformer !

A Paris pour commencer, le vide laissé par Autolib ne devrait pas rester béant bien longtemps. Le système de Bolloré était trop lourd, trop compliqué, et s'est fait plomber par l'arrivée de concurrents innovants comme les VTC et les scooters en libre-service.

Renault, PSA, Drivy, Ada sur le coup...

Mais il aura au moins servi à débroussailler le terrain. Dans quelques mois, les franciliens vont avoir le choix ! Renault et PSA vont se lancer dans l'aventure. Et preuve que le secteur aiguise les appétits, ils vont être suivis par le loueur Ada et la société de location entre particuliers Drivy.

Des offres se développent dans la plupart des grandes villes de France. Pour les citadins, les avantages sont nombreux : un véhicule électrique à la carte, disponible 7 jours sur 7 et 24h sur 24 depuis son mobile, sans se soucier des assurances, de l'entretien et du stationnement.

D'ici 10 à 20 ans, le nombre de propriétaires d'automobile va chute

Plusieurs modèles s'affrontent, même s'ils peuvent être complémentaires, et celui qui a le vent en poupe en ce moment, c'est l'autopartage en "free-floating", c'est à dire sans borne de recharge. Un système compliqué puisqu'il suppose que des équipes remplacent les batteries toutes les nuits.

Le problème est évité grâce aux bornes de recharge, comme pour l'Autolib. Moins contraignant pour le gestionnaire, ce système suppose un investissement de départ très lourd pour installer les stations.

En tout cas, les professionnels en sont convaincus : d'ici 10 à 20 ans, le nombre de propriétaires d'automobile va chuter. En attendant la révolution imminente des véhicules autonomes qui devrait une nouvelle fois bouleverser le secteur.

Victor Joanin (avec J.A.)