"Pendant un quart d’heure, ça tape": avez-vous peur des turbulences en avion?

Les mains moites, les genoux qui tremblent… Pour certains passagers, monter dans un avion est synonyme de frousse, avec des pics au décollage et à l’atterrissage. Et le drame qui s’est produit ce mardi dans un vol Londres-Singapour de la compagnie Singapore Airlines ne va pas les rassurer. Un homme de 73 ans est mort après que l’avion a subi des "turbulences extrêmes et soudaines" à 11.000 mètres au-dessus de la Birmanie.
Le Boeing, qui transportait 211 passagers et 18 membres d'équipage, a effectué un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Bangkok, où le personnel médical a transporté les blessés sur des brancards jusqu'aux ambulances qui attendaient sur le tarmac. Vingt personnes restent hospitalisées en soins intensifs ce mercredi.
"Lors d’un très long courrier, je suis passé sur cette zone qui est assez connue pour ‘tabasser’ un peu, raconte Alain Marschall dans Les Grandes Gueules ce mercredi sur RMC et RMC Story. Pendant un quart d’heure, tu as l’impression d’être sur de la tôle ondulée, ça tape. Et de temps en temps, il y a des petits effets de décrochage. Tout le monde a le petit coup de flippe. C’est vrai que ce n’est pas rassurant."
"Garder sa ceinture"
D’autres gardent des souvenirs de moments compliqués dans le ciel. "Moi, j’ai vécu le malaise du pilote, explique l’avocat Charles Consigny. Dans un vol pour la Grèce, il s’est évanoui. Ça a été un peu la panique, avec les hôtesses qui couraient dans l’avion à la recherche d’un autre pilote parmi les passagers. Fort heureusement, il y avait deux pilotes Air France qui étaient en vacances et présents dans l’avion. Les gens étaient paniqués mais moi, pas du tout. L’aviation, le problème, c’est que c’est très, très polluant. Mais sur la sécurité, on a atteint un niveau incroyable."
La juriste Julie Martinez, qui assure ne pas avoir peur en avion, a quant à elle vécu un vol agité entre Paris et Florence. "On a été déroutés à cause de grosses perturbations, raconte-t-elle. J’avais été assez contente d’avoir ma ceinture de sécurité. L’inquiétude, sur le moment, c’est que le pilote, qui a perdu peut-être ses moyens, nous a dit qu’on serait détournés vers Bologne, au lieu de dérouter. Ce n’était pas très longtemps après les attentats de 2015. Je me rappelle de la stupeur dans l’avion, avec l’ensemble des passagers interloqués et très inquiets."
Pour prendre moins de risques, le conseil de base est de rester attaché à bord. "Je n’ai pas peur, mais je me dis que s’il y a une ceinture, ça doit servir à quelque chose. Je la garde", sourit Antoine Diers, consultant en entreprise. "Les passagers, dès que la consigne est éteinte, ils enlèvent leur ceinture, regrette Cédric, steward et auditeur RMC. Mais le premier mot de la sécurité, c’est de garder sa ceinture. C’est un message important. Avec le changement climatique, il risque d’y avoir de plus en plus de zones avec des turbulences non prévues."