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Personnes obèses dans les transports: "Ça me rend fou de devoir payer plus cher"

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Les personnes obèses doivent-elles payer plus cher leur titre de transport? Récemment, deux femmes affirment avoir été expulsées de leur avion en Nouvelle-Zélande, en raison de leur poids. Selon elles, l'hôtesse leur aurait reproché de ne pas avoir acheté deux sièges. Mathieu, auditeur, et Anne-Sophie Joly, présidente du collectif national des obèses en France, dénoncent ce concept.

Les personnes obèses doivent-elles payer leur titre de transport plus cher? C'était la question posée ce mercredi dans Estelle Midi, sur RMC. Sur ce débat, Mathieu, auditeur RMC, a poussé un coup de gueule, regrettant que l'obésité ne soit pas reconnue comme une maladie. " La société crée les obèses et après, c'est aux obsèdes de payer plus cher", a-t-il dénoncé.

La question du traitement et l'accompagnement des personnes obèses dans les transports, notamment dans les avions, refait souvent surface selon l'actualité. Récemment, deux femmes en situation d'obésité et se déplaçant en fauteuil roulant affirment avoir été expulsées d'un avion en Nouvelle-Zélande en raison de leur poids, le 8 mars dernier.

Selon leur récit, publié dans le média néo-zélandais 1news, l'hôtesse aurait eu un comportement "agressif" et aurait déclaré que les passagères auraient dû "réserver quatre sièges, deux sièges chacune". La compagnie aérienne Air New Zealand a depuis présenté ses excuses aux deux femmes, précisant toutefois "recommander fortement" aux clients en surpoids ou obèses de les contacter.

"L'obésité n'est pas un choix, c'est une maladie. On ne va pas interdire à quelqu'un qui a le cancer de prendre l'avion", estime Mathieu, lui même en situation d'obésité, pesant 140 kilos. "La norme va devenir de plus en plus obèse", rappelle-t-il. Ce n'est pas normal, ça me rend fou de devoir payer plus cher. C'est une société qui marche à l'envers", rappelle-t-il vivement.

Des sièges de plus en plus petits dans les transports

Anne-Sophie Joly, présidente du collectif national des associations d'obèse, abonde dans son sens: "Faire payer davantage les personnes obèses est un marronnier qui revient souvent. Il faut arrêter de penser tout fric, les compagnies doivent assurer la sécurité de leurs clients", rappelle-t-elle. "Plus on avance dans le temps, plus les sièges sont petits afin de favoriser le rendement".

L'heure serait donc à l'adaptation pour les compagnies. Une question de bon sens pour Mathieu, qui souhaiterait que les compagnies proposent des sièges plus larges pour les personnes obèses, sans tarif supplémentaire. "Je paie la sécurité sociale pour les fumeurs, je paie pour les écoles, je paie pour les retraites. On parle d'entraide mais l'obésité n'est pas considérée comme une maladie. On est comparé à des animaux", dénonce-t-il une nouvelle fois, ému.

Transports : les obèses doivent-ils payer plus cher ? - 20/03
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Sur certains vols, les personnes en surpoids peuvent bel et bien être amenées à payer un second siège. Tant qu'il reste des places disponibles, ce second fauteuil est proposé gratuitement par toutes les compagnies. Mais la compagnie américaine United Airlines a récemment décidé qu'un passager incapable de boucler sa ceinture ou de baisser son accoudoir, et ne pouvant bénéficier de place libre à ses côtés, devrait payer deux sièges, et ce dans l'avion suivant. En attendant, il ne peut voyager dans l'appareil initial. En cas de refus, la personne peut se faire rembourser mais ne volera pas.

Un deuxième siège moins cher chez Air France

Selon la compagnie, cette mesure a été mise en place à la suite des 700 réclamations envoyées l'an passé, des plaintes déposées par des passagers contraints de partager leur siège avec un voisin corpulent. Continental et Delta appliquent la même politique.

Pour ce qui est d’Air France, les règles sont claires: les personnes corpulentes peuvent réserver une place supplémentaire avec une ristourne de 25 à 33%. Ceux qui ne l'auront pas fait risquent de se voir refuser l'accès à bord si le vol est complet.

29% de la population sera obsède en 2030, alerte l'OMS

Selon les chiffres de l'OMS, 29% de la population mondiale sera obèse en 2030. En France, la moitié de la population souffre de surpoids ou d'obésité. Anne-Sophie Joly plaide donc pour moins de sièges mais davantage d'espace et de confort pour les passagers, quels qu'ils soient.

"L'obésité doit être reconnue comme une pathologie en France. L'OMS l'a reconnue en 1997", rappelle Anne-Sophie Joly, qui milite également pour qu'un plan obésité soit mis en place par le gouvernement, à l'instar du plan cancer.

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