Renault: le gouvernement valide le prêt garanti de 5 milliards d'euros
Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le maire va valider ce mardi le prêt garanti par l'État de 5 milliards d'euros pour aider le constructeur automobile Renault à traverser la crise du coronavirus. Le gouvernement, qui avait jusqu'ici réservé sa signature, estime avoir obtenu les garanties qu'il réclamait pour l'avenir des salariés de l'usine de Maubeuge, inquiets d'un projet de fusion avec le site de Douai, à 70 km de distance.
L'activité et l'emploi sur le site MCA, filiale de Renault à Maubeuge, seront maintenus "au-delà de 2023", a annoncé Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France, à l'issue de cette même réunion à Bercy en présence notamment de Bruno Le Maire, de la direction de Renault et des syndicats. Samedi, des milliers de personnes - 8.000 selon la CGT - avaient manifesté à Maubeuge contre le plan d'économies de Renault qui prévoit 4.600 suppressions d'emploi sur 48.000 en France.
Le ministre "a demandé à ce que s'ouvre immédiatement un dialogue social et technique, pour mettre au point un projet industriel d'avenir (...) qui devra garantir à long terme, au-delà de 2023, l'emploi et le niveau d'activité industrielle sur le site de Maubeuge et son territoire". Dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros, le groupe au losange envisage de transférer la production des utilitaires électriques Kangoo de Maubeuge vers l'usine de Douai.
"Aucune décision ne sera prise sur des transferts d'activité tant qu'un tel projet d'avenir n'aura pas l'accord des parties", a indiqué Bercy. Des discussions "débuteront la semaine prochaine entre les représentants des salariés et la direction de Renault, ainsi que les représentants du territoire". Une nouvelle réunion sur le sujet, présidée par Bruno Le Maire, "aura lieu en septembre pour faire le point".