Rouler en électrique, c'est comment? A la rencontre d'un conducteur conquis

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé jeudi un plan ambitieux visant à mettre un terme aux ventes de véhicules à essence et diesel d'ici 2040. Ne circulerait alors plus que des véhicules hybrides ou électriques. Le cap des 100.000 véhicules électriques a été atteint cette année. RMC a rencontré l'un de ses acheteurs conquis par l'électrique.

Tous en voitures hybrides ou électriques en 2040? Le Ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot a annoncé ce jeudi un objectif ambitieux: "la fin de la vente des véhicules diesel et essence d'ici 2040". Le ministre a reconnu que c'était un défi "lourd", une "véritable révolution", notamment pour les constructeurs automobiles. En mars a été franchi le cap des 100.000 voitures électriques vendues en France (source Avere), alors qu'on n'en comptait que 980 en 2010. Un marché soutenu par les incitations à l'achat (bonus écologique).

Concrètement, comment se passe le passage à la voiture électrique? RMC a rencontré Séverin. Il habite à Triel-sur-Seine dans les Yvelines, et il a une voiture électrique depuis plus de 3 ans maintenant, une Renault Zoé qu'il vient de renouveler (en location longue durée). Et il en est très satisfait. "Je n'ai jamais acheté une voiture aussi rapidement en fait", glisse-t-il dans un sourire. L'essayer, c'est l'adopter selon ce père de famille.

"Je n'ai jamais acheté une voiture aussi rapidement"

Il y a déjà… le silence. Rien à voir avec un moteur thermique. Démarrage, accélération… tout se passe en silence, et c'est un vrai confort, selon Séverin. "Je fais entre 10 km et 120 km selon les jours, principalement des trajets quotidiens: emmener mes enfants à l'école, aller faire les courses, et puis d'aller au boulot à Paris". Il recharge sa voiture la nuit devant chez lui: il a percé un trou dans le mur de sa maison pour y installer la prise. Une solution possible car Séverin n'habite pas en centre-ville.

"Une baisse d'autonomie sur autoroute"

C'est finalement le seul point noir qui lui fait conserver son monospace essence: l'autonomie. Selon son retour d'expérience, la difficulté principale au tout électrique reste la recharge pour les longs trajets. "Je vais parfois en Bretagne. J'ai alors 600 km à faire. Sur l'autoroute l'autonomie du véhicule baisse, vous faites 120km au lieu de 180, donc il faut que vous chargiez 5 fois sur une borne rapide, ce qui prend au moins 30 minutes."

La France compte aujourd'hui près de 5.300 stations de recharge électriques ouvertes au public, soit près de 16.000 points de recharge. On compte également 62.000 points installés dans les sites des entreprises, et 44.000 chez les particuliers. L'objectif est de parvenir à installer 100.000 stations de recharge ouvertes au public d'ici 2020.

P. Gril avec Pierre Gallaccio