Scandale des airbags Takata: la promesse du délai de 5 jours pour les remplacer n'est pas tenue partout

Il y a une semaine, le directeur général de Citroën, Thierry Koskas, a demandé aux conducteurs de C3 ou DS3 fabriqués entre 2008 et 2013, de ne plus rouler à cause de leur airbag Takata défectueux. Il assurait avoir un stock suffisant pour les remplacer et que les automobilistes concernés pouvaient en moyenne changer leur airbag dans un délai de cinq jours. Si certains y sont arrivés, sans chiffres précis disponibles, de nombreux automobilistes contactés par RMC ont de grandes difficultés à obtenir un rendez-vous dans ces délais.
Depuis plusieurs jours, Isabelle se démène pour obtenir un rendez-vous chez son concessionnaire à Montluçon dans l'Allier. Mais le changement de l'airbag de sa DS3 ne pourra se faire que fin mars, et ça l'inquiète.
“Je ne peux arrêter de conduire ma voiture, je suis obligé de m’en servir. Donc j’ai un petit peu insisté pour dire que c’était urgent. Ce qui fait peur c’est de se dire qu’on roule avec une petite bombe dans les mains”, confie-t-elle.
Et des témoignages de conducteurs alarmés, la présidente du collectif Scandales Airbags Takata, Maryse-Hélène Malroux, en reçoit tous les jours. “Ils ont des rendez-vous dans trois semaines, dans quatre semaines. On est bien loin effectivement des cinq jours annoncés par le patron de Citroën”, pointe-t-elle.
Des garages débordés par les demandes
Certains n'arrivent carrément pas à avoir un créneau chez leur concessionnaire car de nombreux garagistes croulent sous la demande comme Frédéric Delanaux en Moselle.
“On fait environ 10 remplacements par jour alors qu’on a démarré il y a 10 jours à un, deux, trois et on monte crescendo. Mon équipe gère l’atelier du quotidien et moi je ne gère que la campagne Takata. Et je suis là de 6h du matin à 20h le soir”, pointe-t-il.
Stellantis, que nous avons sollicité, explique que ces délais ne sont pas représentatifs et ne concerne que des cas spécifiques de petits garages.