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SNCF: faut-il ouvrir davantage de guichets?

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Les fermetures de guichets dans les gares se multiplient partout en France. Selon la CGT, plus de 350 points de vente ont été supprimés ces 12 derniers mois. Résultat, les files d’attente s’allongent devant les guichets restants.

Nous avons fait le test mercredi à la gare Montparnasse de Paris. Des voyageurs devaient patienter parfois une heure et demi avant d’accéder au guichet. Test confirmé par la CFDT. Depuis lundi, le syndicat a sorti les chronomètres pour mesurer le temps d’attente en gare de Lille, Nancy, Bordeaux, mais aussi dans 3 grandes gares parisiennes. Résultat, entre 28 minutes et 1h35 d’attente.

Certes, il existe désormais des automates, mais ils ne fonctionnent pas toujours et tout le monde n’a pas de carte bleu, surtout les jeunes. Certes, le billet électronique est désormais devenu obligatoire avec la réforme de la SNCF. Mais sur Internet, vous ne pouvez pas payer en liquide ni avec des chèques vacances. Et surtout, tout le monde ne dispose pas d’une connexion Internet ou n’est pas à l’aise avec l’achat en ligne. Leïla a 70 ans.

"La machine n'est pas infaillible il y a des fois des difficultés pour rendre ou échanger un billet"

"Ce n'est pas normal ! Il faut absolument qu'ils nous rendent les boutiques de proximité. Avoir affaire à des machines ce n'est pas humain. Je préfère le contact avec la personne au guichet. C'est plus facile. La machine n'est pas infaillible il y a des fois des difficultés pour rendre ou échanger un billet. C'est la croix et la bannière, c'est insurmontable."

Des pétitions se multiplient partout en France pour s’opposer à la fermeture des guichets. Notamment dans l’Est, où 30% des gares n’ont ni guichet ni borne automatique.

La SNCF propose deux alternatives. Acheter ses billets par téléphone, via un numéro gratuit. Mais il faut s’y prendre au moins 7 jours à l’avance, le temps de recevoir les billets à domicile. Ou bien la vente chez les buralistes. L’expérimentation avait été annoncée pour cet été. Mais on attend toujours.

Matthieu Rouault