Trains de nuit: plus de 770.000 voyageurs en 2023, malgré les couacs

Après avoir disparu il y a près de 20 ans, le train de nuit entre Paris et Aurillac, dans le Cantal, a été réintroduit début octobre. Mais ses débuts ont été chahutés. Une semaine seulement après son lancement en grande pompe, il n'y avait pas de train en gare d'Aurillac. Cela s'est reproduit à sept reprises. À tel point que le maire d'Aurillac a pris la plume pour se plaindre au ministère des Transports.
Le souci vient des locomotives, qui sont des diesels vieux de plus de 40 ans, totalement à bout de souffle et qui tombent en panne. Les passagers étaient transportés par autocar jusqu'à Brive, où la ligne est électrifiée, pour monter dans un autre train en pleine nuit. La SNCF promet avoir désormais résolu le problème avec le sous-traitant qui lui loue les machines.
Les Bretons veulent aussi leurs trains de nuit
En ce qui concerne les autres lignes, les trains de nuit sont un vrai succès. Ils ont transporté pas moins de 770.000 personnes l'an dernier. Deux fois plus qu'avant le Covid.
Tout le monde veut sa voiture couchette. Ce week-end, des Bretons ont manifesté en pyjama et en robe de chambre devant la gare de Rennes. Ils réclament le retour des trains de nuit dans leur région, disparus depuis les années 1990.
Ils rèvent de liaisons vers d'autres villes de province ou vers l'étranger. La décision dépend de l'État. Pour l'instant, c'est loin d'être sur les rails. D'autant que les 150 voitures neuves promises par le gouvernement n'ont toujours pas été commandées...