Un syndicat de contrôleurs aériens dépose un préavis de grève pour le 15 septembre

Ce lundi, la SNCTA, syndicat majoritaire au sein des contrôleurs aériens, a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour la journée du 15 septembre.

La SNCTA exige des revalorisations salariales. "Un préavis de grève nationale couvrant l'ensemble des contrôleurs aériens et les agents de la vigie trafic le vendredi 15 septembre 2023 de la prise du service du matin à la fin du service de nuit", a précisé le syndicat dans un communiqué.

Cet appel à la mobilisation vise alors à acter le rattrapage de l'inflation et la "mise en place de négociations annuelles obligatoires".

Un syndicat qui dénonce le mutisme de la DGAC

Le syndicat, qui dénonce “le mutisme de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile)”, rappelle que le “contrôle aérien français, à l’instar de l’ensemble des prestataires de services européens, est régi par des plans de performance européens qui prévoient une compensation de l’inflation via un ajustement en conséquence du taux de redevance, donc des recettes”. Il appelle ainsi à ce que ces mécanismes soient “enfin convenablement pris en compte”.

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Plusieurs journées de grève avaient ulcéré les compagnies aériennes qui desservent la France ou passent par son espace aérien, un des plus survolés d’Europe. L’association A4E (Airlines for Europe), qui défend les intérêts de grands transporteurs dont Ryanair, easyJet, Air France, British Airways et Lufthansa, avait appelé en mai dernier la Commission européenne pour qu'elle instaure un "arbitrage obligatoire" avant une grève ou la "protection des survols" du pays touché par un mouvement social.

Une proposition de loi pour signaler les grèves 48h à l'avance

En France, une proposition de loi adoptée en juin prévoit l’obligation pour les contrôleurs aériens de se déclarer grévistes 48 heures à l’avance, comme c’est le cas pour la RATP ou encore la SNCF. “Une mesure de bon sens”, avait affirmé le ministre des Transports, Clément Beaune, qui précise que la proposition de loi devrait arriver à l’Assemblée Nationale à l’automne.

C.A. avec AFP