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"Une prise d'otages": la colère d'Eric Ciotti contre la grève "honteuse" des contrôleurs aériens "privilégiés"

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Le député UDR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti dénonce ce jeudi sur RMC la grève "honteuse" des contrôleurs aériens qui cloue au sol de nombreux avions à Nice et à Paris juste pour les premiers départs en vacances.

Le décollage des premiers départs en vacances perturbé. Une grève des contrôleurs aériens a entraîné l'annulation de nombreux vols. A Paris-Charles de Gaulle et Orly, ce sont 40% des avions qui seront cloués au sol vendredi, et la moitié à Nice.

Un mouvement social des contrôleurs aériens qui scandalise Eric Ciotti, député de l'Union des droites (UDR) des Alpes-Maritimes: "Cette grève est honteuse et scandaleuse, c'est une prise en otage des usagers", dénonce-t-il ce jeudi sur RMC Story.

Le choix d'Apolline : Éric Ciotti - 03/07
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Des collégiens niçois coincés toute la nuit à Paris

"Il y a des retards considérables quasiment chaque jour. Et cette nuit à Orly, des élèves de Nice du collège Roland-Garros, ont été bloqués et ont du dormir dans l'aéroport parce qu'il y avait ces grèves dès hier soir. Tout cela est scandaleux et insupportable", ajoute-t-il.

Pour éviter de telles mésaventures, Eric Ciotti rappelle que son groupe UDR a déposé une proposition de loi pour encadrer le droit de grève lors des départs en vacances: "Le droit de grève est un droit constitutionnel mais il faut arrêter, surtout de la part de personnes privilégiées", assure l'élu à propos des contrôleurs aériens évoquant "des personnes qui ont des salaires qui atteignent parfois 9.000 euros par mois".

Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (Icna) figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire brut moyen "de l'ordre de 96.000 euros par an, soit environ 8.000 euros mensuels", selon un rapport du Sénat d'octobre 2024.

L'obligation de pointer dans le radar des contrôleurs grévistes

Les contrôleurs en grève protestent contre une réforme en cours pour établir un pointage à la prise de poste. Cette réforme fait suite à un "incident grave" à l'aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision.

"Ce n'est pas acceptable que 250 contrôleurs aériens qui refusent de pointer mettent 25% des vols en rade", dénonce sur RMC le président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) François Delétraz.

Ce mercredi, c'est le ministre des Transports Philippe Tabarot a exclu de céder aux revendications de syndicats de contrôleurs aériens en grève, les qualifiant d'"inacceptables": "Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés", a ajouté le ministre.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC