RMC
Transports

Voitures électriques, soutien aux sous-traitants, déplafonnement du malus… Une enveloppe de 50 millions d'euros pour aider la filière automobile

placeholder video
Un geste pour la filière automobile, menacée par la baisse des ventes et le besoin de transition technologique et écologique. Bruno Le Maire annonce 50 millions d'euros d'aides. Les constructeurs, équipementiers et sous-traitants étaient reçus ce lundi au ministère de l'Economie.

15.000 emplois sont menacés en France dès l'année prochaine, dans la seule filière diesel, selon le CCFA, le Comité des constructeurs français automobiles. Bruno Le Maire a donc annoncé une série de mesures pour éviter que le secteur ne souffre trop, notamment à destination des sous-traitants.

"Après 10 ans de très beau temps sur le marché automobile mondial, on a un renversement conjoncturel mondial", affirme Cécile Goubet, déléguée générale de l'AVERE, l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique et invitée de la matinale de Jean-Jacques Bourdin ce mardi.

Favoriser la construction de voitures électriques

Pour soutenir les sous-traitants et les équipementiers. Deux fonds vont être créés: l'un, pour les aider à se diversifier dans leur production, notamment en les incitant à construire plus pièces de voitures électriques.

"On a un plan batterie européen" pour "janvier 2022" dont l’usine de fabrication sera située en Charente, selon Cécile Goubet. Pour elle, "la France est très bien positionnée pour la fabrication de batterie pour les voitures électriques".

La France est donc en bonne position dans le marché de l’automobile électrique selon, la déléguée générale de l’AVERE: "Les véhicules électriques font entre 300 et 450 km et jusqu’à 650 d’autonomie (…) On est à 1 point de charge pour 7 véhicules 100% électriques (…) On est complètement dans les clous par rapport de la commission européenne".

Soutien aux sous-traitants

L'autre fonds, alimenté par la Banque publique d'investissement, servira à soutenir ces sous-traitants en cas de coup dur et de difficultés de trésorerie

Total de l'enveloppe qui sera débloquée dès l'an prochain: 50 millions d'euros. Une somme, qui sera en partie soutenue par le déplafonnement du malus sur les voitures très polluantes. Sur le long terme, les sous-traitants pourraient aussi profiter d'un rapatriement des moyens de production en France. Un Monsieur Relocalisation a été nommé afin d'étudier les pistes possibles.

Déplafonnement du malus

Bruno Le Maire a donc aussi annoncé le déplafonnement du malus sur les voitures très polluantes. Les véhicules émettant plus de 172 grammes de CO2 par kilomètre pourront payer plus de 12.500 euros de malus, et ce dès l'année prochaine (jusqu'ici le malus était de 12.500 euros max, que la voiture émette 172 ou 300 grammes de CO2).

Bruno Le Maire assure que cette mesure "ne pénalisera pas l'industrie automobile française", puisque ces grosses cylindrées sont surtout produites à l'étranger, en Allemagne notamment.

Valentine Rault