"Waze et Google Maps rendent les gens neuneu": à quel point faire confiance aux applis sur la route?

Le dernier week-end de chassé-croisé des vacances d’été s'annonce chargé sur les routes de France. Bison Futé annonce des difficultés très importantes pour circuler, particulièrement au départ du quart Sud-Ouest et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour ce samedi 22 août, la journée est classée rouge au niveau national, et noire sur les axes de l'arc méditerranéen. Alors pour éviter les bouchons et attendre des heures, chacun a sa méthode.
Mais la plupart font confiance aux applications de navigation. Sur les aires d'autoroute, les téléphones sur le tableau de bord sont légion. Les cartes ont depuis longtemps été abandonnées par les automobilistes et rangées dans les placards.
"Parfois, ça fait sortir de l'autoroute pour rien..."
"Jusqu'à maintenant, j'avais le GPS, mais désormais je me suis mis sur Waze. La carte, on ne peut pas la lire en roulant", justifie Gilles, qui voyage avec sa femme Anita. Sébastien a, lui, opté pour Google Maps pour revenir d'Italie. "On regarde le trajet sur Google. Ma mère m'a donné des cartes, elle m'a dit que ce sera très utile, mais en fait finalement on ne les utilise pas parce que ça ne donne pas le trafic en direct", explique Sébastien qui en a pour "12 heures" de trajet.
Ce père de quatre enfants compte sur son application pour éviter les bouchons. Pour autant, "on ne peut pas faire confiance à 100%", nuance Sébastien. De retour vers Bourgoin-Jailleu, Jean-Luc l’a appris à ses dépends:
"Parfois, ça fait sortir de l'autoroute et on se rend compte qu'on est plus nombreux sur les routes départementales ou les petits chemins."
Ces itinéraires bis finissent alors par créer des bouchons et des nuisances dans certains petits villages traversés. Plusieurs maires victimes de cela envisagent de limiter la circulation dans leur commune.
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Rouler la nuit ?
Des voyageurs, Fabien en voit passer régulièrement dans sa commune, située sur l'axe La Rochelle-Nantes, dont la route principale est "particulièrement empruntée". "Les gens vont passer dans mon village, où on ne croise pas à deux voitures, pour gagner trois minutes. Mais ces trois minutes, vous les perdez au 'stop'", se désole le chauffeur routier. Selon lui, le GPS "rend les gens 'neuneu'".
"C'est une assistance à la conduite. Il ne faut pas suivre bêtement", argue Fabien.
Avec son métier, il a l'habitude de prendre la route pendant la nuit. Ce qu'il fait aussi en vacances "pour être tranquille" et éviter les embouteillages.
D'autres, comme Hugo, estiment que les bouchons sont une forme de "tradition", qui "fait partie des vacances". Cet habitant des Deux-Sèvres confie même "adorer" les bouchons. Hugo, sa femme et sa fille "passent le temps" et en profitent pour "rigoler, lire et regarder les voitures". Une façon de voir la vie en rose... si on n'est pas trop pressé !