Un prêtre de la Loire suspendu pour des "relations inappropriées" avec une mineure

Le père Eric Molina, vicaire général de Saint-Etienne, bras droit de l'évêque, a été relevé de ses fonctions. Il lui est reproché notamment d'avoir eu des gestes déplacés pendant plusieurs années avec une jeune fille qui avait 17 ans au début de leur histoire. C'est l'évêque, lui-même, qui a fait un signalement au Procureur de la République.

Un prêtre de la Loire suspendu pour des "relations inappropriées" avec une mineure. Le père Eric Molina, le vicaire général de Saint-Etienne, c'est à dire le bras droit de l'évêque, a été relevé de ses fonctions. Il lui est reproché notamment d'avoir eu des gestes déplacés pendant plusieurs années avec une jeune fille qui avait 17 ans au début de leur histoire.

C'est la victime elle-même qui a dénoncé les faits à l'Eglise, mais elle ne souhaite pas porter plainte. L'évêque, lui, a fait un signalement au Procureur de la République et deux enquêtes, l'une canonique l'autre pénale, doivent être ouvertes. L'évêque de Saint-Etienne avait pourtant nommé Eric Molina au poste de vicaire général il y a 18 mois, mais sans avoir connaissance de ces faits. Il l'a donc écarté de toutes fonctions religieuses.

"La démarche de vérité est essentielle"

Pour l'évêque de Saint-Etienne, le père Eric Molina n'a pas su gérer ses sentiments amoureux. En 2004, ce prêtre se rapproche de l'une de ses paroissiennes, alors âgé de 17 ans, et qui souhaite s'engager spirituellement. S'en suit 10 ans d'une relation interdite entre l'homme d'Eglise et cette croyante, avec des gestes déplacés mais pas d'acte de viol selon les versions des deux protagonistes.

Des faits que l'évêque de Saint-Etienne, Monseigneur Sylvain Bataille, ne se voyait pas passer sous silence dans le contexte actuel de vérité au sein de l'Eglise. "La démarche de vérité est essentielle, explique-t-il. C'est vraiment celle de l'Eglise, le Pape l'a rappelé. La démarche est celle de toute l'Eglise en ce moment, elle est juste et très importante pour toutes les victimes. Tant qu'on ne fait pas toute la vérité, on ne permet pas à la personne de nommer le mal, et tant qu'on n'a pas nommer le mal on ne peut pas le dépasser. Avec les responsabilités qui étaient les siennes je n'allais pas passer les choses sou silence, ce n'était pas possible".

P. G. avec Gwenaël Windrestin