A-t-on vraiment le droit de faire de la publicité politique sur les réseaux sociaux?
Des échéances électorales majeures approchent, notamment la présidentielle américaine, et chaque réseau social est appelé à se positionner vis-à-vis de la publicité politique. Des dizaines de milliards de dollars sont en jeu, et on sait désormais le rôle, l’influence que peuvent avoir ces réseaux sociaux sur le résultat des scrutins.
Twitter, Snapchat, Facebook... chaque cas est différent
Ainsi, la semaine dernière, Twitter a annoncé avoir décidé d’interdire purement et simplement toute forme de publicité politique. Pas question de payer pour mettre ses idées ou son candidat en avant.
Du côté de Snapchat, on accepte les publicités politiques, mais on assure qu’elle sont, je cite, "soumises à un processus de vérification"
Chez Google, la maison mère de Youtube, on autorise également les publicités politiques, mais le ciblage va être limité. L’annonceur pourra choisir l’âge, le sexe, et le lieu d’habitation des internautes auxquels il s’adresse. Mais il ne pourra plus connaitre ses opinions politiques.
Enfin, le cas le plus épineux reste celui de Facebook. Mark Zuckerberg a annoncé en septembre qu’il ne comptait pas filtrer les publicités politiques. Peu importe la véracité des faits, au nom de la liberté d’expression, Facebook continuera de publier tous les messages, tant que les candidats payent. Une position qui lui a valu une volée de critiques.
Dernière exemple ce week-end, avec le comédien Sacha Baron Cohen. Vous le connaissez pour ses rôles grotesques, comme celui de Borat. Mais samedi, son ton était très sérieux au moment de s’en prendre à Facebook.
Un coup de gueule salutaire, puisqu’il cumule plusieurs dizaines de millions de vues depuis ce week-end sur Twitter et… Facebook.