Écran qui se déforme, fin des applis... À quoi pourraient ressembler les smartphones du futur?

Le "Mobile World Congress", le plus grand événement mondial dédié aux smartphones, se déroule à Barcelone (Espagne) jusqu'à ce jeudi. On a pu observer lors de ce salon des modèles parfois étonnants qui se retrouveront (ou pas !) dans nos poches d’ici quelques années.
Je vais vous proposer plusieurs options parmi ce qu'on pourrait appeler les "OTNI" (objets téléphoniques non identifiés). Le concept le plus intriguant selon moi : l'"AI phone". Un smartphone dont l’écran d’accueil ne comporterait aucune icône, zéro application.
Elles seront remplacées par une intelligence artificielle, un assistant vocal qui permettrait théoriquement de tout faire, que ce soit lancer une chanson, trouver un moment particulier dans une vidéo, résumer une page que je suis en train de lire, réserver une table dans un restaurant, un VTC, etc. Ils ont annoncé un partenariat avec Perplexity, l’une des IA génératives les plus en vue du moment. On n’a pas encore toutes les infos sur cet "AI phone" qui coûtera moins de 1.000 euros.
On verra si ça marche. Franchement, j’en doute un peu. Je pense que la voix, c’est bien, mais il y a quand même des moments où on a envie d’avoir un contrôle complet, visuel et tactile des applications sur lesquelles on se trouve. Je ne me vois pas dire à l’appli de ma banque à voix haute devant tout le monde : "Fais un virement de 800 euros pour le paiement du loyer". Et puis, il y a des moments où on ne peut pas parler comme on le veut : dans le train, l’avion, un repas, une bibliothèque. Comment est-ce qu’on utilisera le téléphone dans ces cas-là ?
Un écran... qui se déforme
Moi, j’aime bien les smartphones pliables. Là, sur le salon, on pouvait découvrir un modèle qui se plie... en trois ! Petite prouesse technologique, ça permet d’avoir un très grand écran, mais qui tient dans la poche.
Samsung a présenté un écran élastique qui se déforme, se gonfle et se dégonfle en fonction de ce qui se passe à l’écran. Par exemple, imaginons une vidéo où on jette un ballon vers vous : le ballon va déformer l’écran, comme s’il allait le transpercer. On pourrait intégrer ce genre d’écrans sur des objets dont les surfaces sont irrégulières ou comportent des bosses : des vêtements, des meubles, le tableau de bord d’une voiture, les avions, la peau. On pourrait aussi équiper les écrans d’un smartphone ou d’une tablette de petites bosses pour servir de boutons aux malvoyants.
Détecter les deepfakes et arnaques
Il y a aussi des fonctionnalités assez intéressantes qui vont arriver, le chinois Honor, par exemple, a annoncé sur ses futurs modèles un détecteur de deepfake. Gros enjeu alors qu’on va voir se multiplier les tentatives d’arnaque où on va se faire passer pour quelqu’un que vous connaissez en générant un clone visuel de la personne pour vous soutirer des informations ou de l’argent.
Avec cette technologie, pendant un appel vidéo, le téléphone va analyser en temps réel le visage de votre interlocuteur et chercher des incohérences visuelles, parfois de l’ordre du pixel, donc invisibles à l’œil nu, mais aussi des petites irrégularités dans les traits du visage, les oreilles. L’IA va alors donner un score d’authenticité et vous alerter qu’il est possible qu’on soit en train d’essayer de vous arnaquer. Une IA pour contrer l’IA !
Recharger son PC grâce au soleil
Et puis, il n’y a pas que des téléphones. Toujours sur ce salon, Lenovo a présenté un ordinateur portable qui tourne à l’énergie solaire. Des panneaux photovoltaïques sont embarqués directement à l’arrière de l’ordinateur, dans la coque, et l’énergie du soleil va venir compléter la batterie et donner un peu d’autonomie en plus, même si on est en intérieur. Vingt minutes d’exposition à la lumière donnent une heure d’autonomie, même si ça dépend des applications qu’on utilise (un gros jeu vidéo, par exemple, risque de vider très vite cette batterie solaire).