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L'éclairage public se réinvente grâce à une application

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De nouvelles applications pour faire des économies dans l'éclairage public se mettent en place. La ville de demain se réinvente entre trottoirs capables de détecter nos mouvements et éclairage à la demande, la technologie nous permet de réaliser des économies.

Dans le domaine de l’éclairage public, la technologie pourrait nous permettre de faire de grandes économies. Si dans certaines villes, le choix d'éteindre l'éclairage public a été fait, les habitants peuvent grâce à une application le rallumer à la demande.

Un éclairage à la demande

Éteindre les éclairages la nuit mais permettre aux habitants d’allumer les lampadaires dans la rue quand ils en ont besoin, directement depuis une appli sur son smartphone. En un clic, exactement comme on utiliserait un interrupteur dans son salon c'est le travail réalisé par l'application "J’allume ma rue".

C’est une start-up normande qui a eu cette idée lumineuse, qui est déjà mise en œuvre dans certaines communes, comme Lisieux (Calvados), Urrugne (Pyrenees atlantiques), Saint-Brieuc à partir de ce mois-ci.

Ainsi, quand on se retrouve dans la rue, en sortant d’un restaurant par exemple ou pour aller promener son chien tard le soir, on ouvre l’application.

On appuie sur le bouton "lampe" : les lampadaires à proximité s’allument autour de vous, comme par magie. Ce sont en réalité des petits boîtiers installés dans les armoires électriques qui le permettent. Ils vont rester allumés pendant cinq, dix, quinze minutes, c’est paramétrable par la municipalité ou la collectivité.

Mais une fois qu’on a activé l’éclairage, l’appli va vous géolocaliser et vous suivre pour allumer les lampadaires en fonction des rues dans lesquelles vous passez.

Plusieurs avantages : ça permet évidemment de faire des économies (à Urrugne, 10.000 habitants, 35.000 euros depuis le début de l’année.

Avec l’explosion des prix en cours, les économies devraient être encore plus importantes. Ce qui va également permettre de lutter contre la pollution lumineuse, qui fait fuir certains animaux, rongeurs, hérissons, chauve-souris.

Un éclairage à la demande, qui permet aussi aux citoyens de s’impliquer dans la gestion de la ville et de son budget.

L’éclairage public : un poste de consommation électrique énorme à l’échelle du pays

C’est 12% de la consommation d’électricité française : un gros poste de dépense et donc d’économies potentielles pour une municipalité, de l’ordre de 30%.

Parmi les pistes évoquées par le gouvernement réduire l’intensité lumineuse, faire en sorte que les communes s’équipent en éclairages led, qui consomment moins (mais qui représentent un investissement).

Mais il existe d’autres dispositifs, notamment des lampadaires qui s’allument seulement s’il y a du passage.

Des capteurs placés dans les lampadaires, comme à Toulouse qui s’éteignent quand il n’y a personne à éclairer et qui se rallume quand quelqu’un passe.

Ils sont capables de détecter et de faire la différence entre une voiture, un piéton ou un cycliste, ce qui permet de faire baisser drastiquement la facture électrique.

On est en plein dans la thématique des smart cities, plus économes en énergie.

C'est votre avis : Eteindre les lampadaires la nuit, sécurité ou sobriété ? - 04/01
C'est votre avis : Eteindre les lampadaires la nuit, sécurité ou sobriété ? - 04/01
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Des trottoirs capables de récupérer l’énergie de nos mouvements

Imaginez l’énergie dégagée par les milliers de passants dans une rue commerçante d’une grande ville.

Si on récupérait cette énergie et qu’on la transformait en électricité pour alimenter les lampadaires ou les panneaux publicitaires par exemple ça fait plusieurs années qu’on voit fleurir des expériences en la matière.

Le britannique Pavegen par exemple, a mis au point des dalles podoélectriques, qui transforment l’énergie cinétique dégagée par les mouvements des passants en énergie électrique.

Elles sont montées sur des petits ressorts, et à chaque fois que vous montez dessus, vous dégagez de l’énergie.

Dans chaque dalle vous avez des batteries, qui vont stocker l’énergie dégagée pendant la journée et l’utiliser la nuit.

Sur le parvis de la gare de Saint Omer, dans le Pas-de-Calais, par exemple, une quinzaine de dalles alimentent les lampadaires ou encore des panneaux d’affichage électroniques. Chaque pas est capable de faire briller un lampadaire pendant 30 secondes.

On estime que ce genre de technologie pourrait réduire la consommation électrique extérieure d’un tiers. Il existe d’autres applications pour cette technologie : par exemple, des stades de foot alimentés en énergie par les mouvements des joueurs et des supporters.

Anthony Morel