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Faits divers

Proviseur mort à Lisieux: les justifications des deux jeunes qui ont pénétré dans le collège

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À Lisieux (Calvados), deux jeunes hommes ont reconnu avoir pénétré dans l'enceinte du collège où son proviseur, Stéphane Vitel, a été retrouvé mort le 11 août dernier. Toutefois, le procureur de la République a confirmé qu'ils n'étaient plus dans l'établissement au moment de la mort du principal.

Après la mort vendredi dernier de Stéphane Vitel dans son collège à Lisieux (Calvados), deux jeunes hommes de 17 et 19 ans ont pu être entendus par les forces de l'ordre mercredi. Le proviseur avait été retrouvé mort par sa fille, dans l'établissement, juste avant de partir en vacances.

Au cours de leur audition, ils ont reconnu être à l’origine du déclenchement de l’alarme qui a provoqué la venue du proviseur, Stéphane Vitel, au collège Pierre-Simon-de-Laplace. L’un des deux jeunes s’est d'ailleurs rendu de lui-même au commissariat, tandis que l'autre a été interpellé par les autorités.

D'après leurs versions, les deux jeunes sortaient d’une soirée relativement alcoolisée. Maître Sylvain Naviaux, avocat du mineur qui a été interpellé, relate que son client a "entendu avec son ami du bruit à l'intérieur du collège".

"C'est ce qui les a amenés, dans une escapade assez alcoolisée, tous deux à pénétrer dans l'établissement et à fracturer la porte", explique Me Sylvain Naviaux, avocat d'un des deux hommes ayant avoué avoir pénétré dans le collège.

Un juge d'instruction désormais en charge de l'enquête

Mais dès leur entrée dans l'établissement, l’alarme se déclenche et poussent les deux jeunes hommes à repartir au plus vite, en continuant de filmer des vidéos. Ces vidéos attestent donc de leur départ du collège vers 6 heures, alors que Stéphane Vitel n’était pas encore sur place.

"Nous avons pu établir au travers des différents films qu'ils ont pu réaliser, non seulement qu'ils étaient présents aux abords du collège avant 6 heures du matin et qu'ils se trouvaient à l'extérieur de l'établissement scolaire dans les minutes qui ont suivi", a expliqué le procureur de la République à Caen, Joël Garrigue.

La question est donc de savoir désormais si une autre personne se trouvait dans l'établissement au moment de l'arrivée de Stéphane Vitel. Pour le moment, l'enquête se poursuit.

L'autopsie, qui a permis de constater des "lésions cutanées minimes" et une "pathologie cardiaque ancienne et non traitée", n'a toutefois pas pu déterminer les causes du décès du proviseur.

Un juge d’instruction a été saisi pour continuer l’enquête, et notamment déterminer s’il s’agit d’une mort naturelle ou non.

A.L