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La "Baby Tech" mise-t-elle sur la parano des jeunes parents pour viser leur portefeuille?

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La "baby tech" a le vent en poupe pour aider les jeunes parents, avec par exemple la poussette du futur: même plus besoin de la toucher, elle se conduit toute seule. Des évolutions vraiment nécessaires?

On parle souvent des voitures autonomes. Mais il va aussi falloir s’habituer aux poussettes autonomes. Dans les allées du dernier CES, le salon mondial de la tech, la Glückskind ("enfant chanceux" en allemand) a fait forte impression.

C’est un peu la Tesla de la poussette: d’abord, c’est une poussette électrique équipée d’un moteur qui lui permet d’éviter les efforts dans les montées et de freiner automatiquement dans les descentes. Mais surtout, elle est équipée de capteurs et de caméras qui lui permettent de rouler toute seule, en mode "autopilote", en analysant son environnement, évitant les obstacles… Si vous marchez, elle roule à la même vitesse que vous, si vous courez elle se met à avancer plus vite, si vous revenez en arrière elle vous suit en restant toujours à la même distance. Précisons que c’est conçu pour fonctionner quand l’enfant n’est pas dans la poussette, quand ils marchent ou sont dans les bras des parents.

Quand on dit que c’est la Ferrari de la poussette, c’est aussi à cause de son prix : 3.000 euros. Un exemple parmi d’autres de ces poussettes high-tech, dont certaines intègrent un chauffe-biberon, des prises pour recharger votre smartphone en roulant, un auvent électronique, des caméras internes et externes reliées au smartphone des parents, la climatisation, un filtre à air anti-pollution ou encore une enceinte intégrée qui diffuse des berceuses… Sortie prévue l’an prochain en Europe.

Les parents anxieux: une mine d’or pour les fabricants d’électronique

Au dernier CES de Las Vegas, tout un pan du salon était dédié à la "Baby Tech", des objets connectés censés vous aider à mieux vous occuper de vos tout petits. Jusqu’à la parano: ça va de la tétine qui vous envoie une alerte quand votre enfant a de la fièvre, à la chaussette intelligente qui va mesurer à chaque instant le rythme cardiaque ou encore le taux d’oxygène dans le sang. Une technologie qui a déjà sauvé plusieurs vies.

Sans même parler de la couche intelligente, qui analyse son contenu pour détecter certaines maladies (ça fonctionne aussi pour les seniors). Palme du "bullshit" : le Qbear, un appareil pour interpréter les cris et les pleurs du bébé. Un algorithme qui serait capable de distinguer un bébé qui a faim d’un autre qui est juste fatigué ou qui a besoin qu’on change sa couche. On est en droit d’avoir de gros doutes.

Comme toujours avec les objets connectés, il y a de bonnes idées, il ne faut pas tout rejeter en bloc. Le risque, c’est de rendre les jeunes parents encore plus paranos qu’ils ne le sont déjà.

Une nuit entière sans réveiller les parents: un rêve qui devient réalité grâce à la tech (et la voiture)?

Une solution imparable pour tous ceux qui ont du mal à endormir leur bébé: un berceau connecté qui reproduit l’environnement et les bruits d’une voiture en mouvement. Il paraît qu’il n’y a rien de plus soporifique pour un enfant qu’un trajet en voiture. Pas mal de parents sortent exprès faire des tours de voiture pour endormir leur bébé… C’est toute l’idée de ce berceau connecté.

Première étape: on télécharge une application sur son smartphone qui va, pendant un trajet en voiture, enregistrer le ronronnement du moteur, les lumières fugaces des lampadaires, le doux balancement dans les virages. Ensuite on envoie ces informations vers le berceau qui va être capable de les reproduire très fidèlement. Il va bouger légèrement avec un système de balancier, comme dans l’habitacle d’une voiture, il est équipé de plusieurs LED jaunes-orangées qui vont reproduire la luminosité des lampadaires qui s’allument et qui s’éteignent, des enceintes pour reproduire les bruits et les vibrations des moteurs. C’est Ford qui l’a mis au point. Pour l’instant c’est un prototype, on ne sait pas si ce sera commercialisé un jour.

Anthony Morel (édité par J.A.)