"La chronique d'Anthony Morel": avec le coronavirus, quel avenir pour la fameuse "barre du métro"?

Chaque matin, RMC fait le point sur les nouveautés high-tech.

Des innovations nous permettent de se préparer au déconfinement dans les transports en commun. Une start-up nous propose par exemple une poignée de transport personnel pour le métro.

En cours de développement, ce petit objet se clipse à la barre centrale pour éviter à vos mains d'y toucher. Par ailleurs, un ingénieur francilien a créé un distributeur de gel hydroalcoolique sans contact baptisé "Gel Express". En test actuellement à Paris, il est capable de reconnaître les mains. Découvrez également les robots désinfectants pour les métros.

Anthony, l’innovation pour nous aider à préparer le déconfinement dans les transports... Pas facile de respecter les gestes barrière dans le métro, le bus ou le tramway... Mais vous avez quelques solutions...

C'est sans doute l'objet le plus parlant lorsqu'on parle de propreté: la "barre du métro". La toucher, c’est un cauchemar d’hypocondriaque. Même avec toutes les protections du monde, on fait difficilement plus dégoûtant que la barre centrale du métro en termes de saleté.

La barre auto-nettoyante

Mais des innovations sont en train de voir le jour: plus ou moins technologiques, souvent mises au point par des particuliers, des ingénieurs en reconversion ou des toutes petites startups. Comme cette poignée de transport personnelle pour ne pas se salir les mains dans les transports en commun imaginée par une équipe parisienne: une petite poignée en plastique qui tient dans la poche et que vous allez pouvoir clipser sur la fameuse barre: aucun contact à craindre, pas de risque de propager ni d’attraper le virus en touchant la barre.

Mais ça, c'est en attendant le rêve de la barre de métro auto-nettoyante. Encore à l’état de concept, des designers chinois ont pourtant gagné un prix pour une sangle équipée d’une lampe ultraviolet qui va stériliser l'objet après le passage de chaque passager.

Autre solution intéressante, commercialisée par le coréen LG: un stérilisateur pour les rampes d’escalator du métro. Un dispositif qu’on accroche en bas de la bande roulante sur laquelle on s’appuie lorsqu’on prend un escalator, et qui va, au fur et à mesure qu’elle déroule, diffuser des rayons UV qui foudroient instantanément bactéries et virus. 

"Fontaines à gel"

Dans les stations de métro, on pourrait aussi voir arriver des distributeurs de gel sans contact. Plusieurs projets de "fontaines à gel" ont été mis au point, dont l'un par un ingénieur et architecte francilien. Il a développé ce concept en seulement deux semaines pendant le confinement, alors qu’il s’est retrouvé au chômage.

Une borne, une sorte de totem haut de 1m60 et qui contient 20 litres de gel hydroalcoolique, soit 10.000 doses. Et surtout un système de détection automatique des mains par laser. On passe, on met sa main dans la borne -sans toucher à rien - et en trois dixièmes de secondes (quasi instantanément), l'objet va déposer une dose de gel hydroalcoolique sur la paume. Résultat: aucune attente et des usagers "propres". Idéal pour tous les endroits où ne peut pas se laver les mains, stations de métro mais aussi à l’entrée des magasins ou des administrations. L’inventeur a déjà plus de 1000 commandes pour son "gelexpress".

Et pourquoi pas des robots désinfecteurs dans les rames de métro? 

Là, pour le coup, on pourrait s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger, à Hong Kong par exemple, où les autorités ont déployé une flotte de robots nettoyeurs. De la taille et de la forme d’un mini-frigo, il se déplace à l’intérieur des rames: une buse pulvérise alors du peroxyde d’hydrogène.

Ce robot peut se débrouiller tout seul si on lui donne le plan de la rame ou bien être piloté à distance par un opérateur. L’objectif étant d’éviter au maximum tout contact humain. 

Anthony Morel