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Les Anglais pensent enfin avoir trouvé l'alcool garanti sans gueule de bois

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L'invention d'une start-up britannique pourrait révolutionner la consommation d’alcool à l'avenir. Les nouvelles technologies vont en effet investir de plus en plus nos spiritueux.

Plus que quelques jours avant la fin du "Dry january", ou le “janvier sec” en français, un défi d’un mois challengant ses participants à ne pas consommer une seule goutte d’alcool au cours du premier mois de l’année. Alors, pour les amateurs de bulles et autres spiritueux qui vont reprendre du service (ou qui ne se sont simplement pas arrêté), une startup britannique pense avoir trouvé le Graal en matière de boisson alcoolisée : un alcool garanti sans gueule de bois !

Ces dernières années, de nombreuses innovations dans le domaine des boissons alcoolisées et de l’alcool synthétique ont vu le jour. La dernière en date, c’est cette boisson assez étonnante, sortie il y a peu de temps au Royaume-Uni qui s’appelle le Sentia.

Un “alcool” garanti sans gueule de bois, qui est en réalité une boisson synthétique qui a le goût de l’alcool (une sorte de liqueur visqueuse et un peu épicée, un peu comme du vermouth, qu’on peut éventuellement mélanger avec du soda) et censée donner la chaleur, la sensation de l’ivresse, le côté détendu, désinhibiteur… Le tout sans les effets secondaires!

Pas de gueule de bois ni de foie abîmé ou autres maladies, et presque aucun risque d’addiction disent en effet les créateurs de ce faux alcool. Un verre donne le même effet qu’un verre de vin, mais l’effet cumulatif est limité, il est donc impossible de se saouler complètement.

Rendu possible par des plantes qui contiennent certaines molécules qui remplaçent l’éthanol, qui va activer certains neurotransmetteurs précis du cerveau (les Gaba), ceux qui sont responsables de l’inhibition, l’effet de la boisson ne dure que de 25 à 35 minutes.

L’invention est née il y a 7 ans, comme un projet de recherche de scientifiques britanniques, et qui ont ensuite décidé d'industrialiser le procédé face au succès de leur création. Les bouteilles sont aujourd’hui en vente au Royaume-Uni mais pas encore en France. Ceux qui ont eu l’opportunité de tester la boisson disent que ça fonctionne, qu’ils ont effectivement connu une ivresse sans pour autant avoir bu une véritable goutte d’alcool… A terme, cette molécule pourrait être incorporée à la place de l’alcool dans une bouteille de whisky, de bière ou autre.

Une vodka pour l’environnement

Si nous n’avons malheureusement pas encore la solution pour transformer l’eau en vin, une société a trouver comment on peut transformer l’air en vodka ! Ou plus précisément, le CO2 contenu dans l’air.

L’idée de cette startup qui s’appelle Air Company, c’est qu’on va capturer le dioxyde de carbone industriel, qui contribue au réchauffement climatique, et on va l’intégrer dans le processus de fabrication de l’alcool pour produire de l’éthanol, la molécule de l’alcool, qui mélangée avec de l’eau va donner une vodka « dépolluante » si l’on peut dire.

Ici, l’argument de vente est alors tout trouvé : buvez (avec modération, toujours), c’est bon pour l’environnement! Il faut tout de même compter 60€ par bouteille de cette “air vodka”. Le même procédé sert déjà à fabriquer du gel hydroalcoolique, du parfum et devrait bientôt être utilisé pour produire des biocarburants, qui intéressent grandement les secteurs de l’aviation et de l’automobile. D’ailleurs, la startup compte Toyota parmi ses investisseurs…

Le whisky assisté par ordianteur

Enfin, dernière découverte moderne : un whisky conçu par une intelligence artificielle. Pour cela, une distillerie finlandaise s’est alliée à Microsoft. Le principe : une machine à laquelle on a fait avaler, non pas du whisky, mais des tonnes d’informations théoriques et pratiques sur la boisson : recettes déjà existantes, données sur la fermentation, la distillation, le vieillissement, l’embouteillage, la nature des fûts qui a une influence sur le goût, les préférences des consommateurs aussi...

Et donc la machine, même si elle n’a pas de papilles ni de sens du goût, va puiser dans cette masse d’informations pour en tirer les recettes qui sont les plus susceptibles de plaire à un humain.

L’algorithme semble plutôt efficace, puisqu’il a généré pas moins de 70 millions de recettes! Elle est même capable de prédire la popularité et donc le volume de ventes d’un whisky par rapport à un autre. Il faut quand même un maître assembleur, bien humain, dans le processus final de création du whisky. Mais ce procédé de production initié et contrôlé par l’intelligence artificielle pourrait s’appliquer à de nombreux autres produits : bonbons, barres chocolatés, etc… Une révolution possible pour les industriels? Réponse dans les années à venir!

Anthony Morel (édité par AL)