RMC

"Routes d'Europe": en Suède, l'implantation de puces électroniques dans le corps séduit de plus en plus

En Suède, l'implantation de puces électroniques sous la peau séduite de plus en plus. De la taille d'un grain de riz, elles permettent de déverrouiller des portes, de valider sa carte de transport ou d’activer un ordinateur, simplement en passant sa main devant un lecteur.

C'est la nouvelle lubie des Suédois. 3.000 habitants du Royaume se sont fait implanter une puce électronique sous la peau. Un implant qui permet d'ouvrir certains documents et même payer sa carte de transport. UNe technologie qui a convaincu Clara Grelsson.

Elle n’a pas de piercing ni de tatouage et pourtant, il y a 2 ans, elle s’est fait implanter une puce de la taille d’un grain de riz dans la main: "Maintenant, je peux utiliser cette puce pour ouvrir certains documents sur mon ordinateur, quand un mot de passe est nécessaire. Et je peux aussi l’utiliser pour accéder à mon bureau", explique cette cheffe d’entreprise qui ne semble pas s’inquiéter des risques de piratage.

"Les téléphones portables posent beaucoup plus de problèmes en matière de protection des données, notamment parce qu’ils ont un GPS intégré", assure Clara Grelsson au micro de RMC.

"Pas du tout dangereux"

Elle attend maintenant de pouvoir utiliser sa puce dans les commerces. Une possibilité déjà expérimentée à la cafétéria de l’université de Linköping, à 170 km au sud de Stockholm. "Je place ma main contre le lecteur ici, mon crédit s’affiche, je n’ai plus qu’à prendre mon gobelet et me servir. Et voilà !", explique Patrick Sletmo, étudiant en informatique à l’origine du déploiement de cet implant sur le campus.

Pour l’instant, seule une trentaine d'élèves en sont déjà équipés: "Ce n’est pas du tout dangereux, d’après ce qu’on m’a dit. La puce est en verre et elle ne perturbe pas l’organisme", explique Patrick Stelmo qui en est persuadé: un jour, les implants de puces électroniques conquerront la planète. Et ce n’est pas un hasard si cette technologie émerge d’abord en Suède.

Une implantation indolore

"Dans ce pays, tout le monde est habitué à la technologie et en voit le potentiel. Donc quand des nouveautés arrivent comme celle-là, les gens pensent que c’est cool, plutôt que de trouver ça bizarre", ajoute Patrick Sletmo.

Se faire implanter une puce n’est effectivement pas douloureux, on vient de l’expérimenter. Le problème, c’est qu’on ne sait pas du tout comment l’utiliser à notre retour en France.

Victor Joanin, Benoît Ballet (avec Guillaume Dussourt)