Solaire, éolien, hydrogène: ces trois projets d'énergie vont-ils nous sauver?

La solution à la crise énergétique sera -entre autres- technologique. Aller chercher de l’énergie solaire, directement dans l’espace, fait partie de ces potentielles solutions. Le problème du solaire sur Terre, c’est l’intermittence: on a de la pluie, des nuages, la nuit, les saisons, donc on perd énormément en efficacité. Dans l’espace, le soleil brille en permanence.
L’idée, et ça a été réalisé pour la première fois il y a quelques jours par l’université Caltech aux Etats-Unis, c’est de produire de l’électricité directement dans l’espace, et de la transférer sur Terre.
En clair, ce sont des panneaux solaires installés directement dans l’espace qui vont capter la lumière du soleil, en faire de l’électricité. Ensuite, on transforme cette électricité sous forme de micro-ondes, qu’on va envoyer, sans fil, sous forme de rayon, jusqu’à un récepteur situé sur Terre.
Là, en l’occurrence, c’était le toit de l’université Caltech, mais ça pourrait être absolument n’importe où, même dans des zones reculées, en guerre ou après une catastrophe naturelle par exemple. Une vraie prouesse.
Ces panneaux solaires déployés dans l’espace pourraient générer huit fois plus d’énergie que ceux qu’on a sur Terre. Pour l’instant, c’est une expérience à petite échelle, mais la recherche avance, et les projets à grande échelle se multiplient. A commencer par la Chine, qui veut déployer une station solaire orbitale d’ici 2035. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont aussi sur les rangs, mais également l’Europe avec l’ESA, et Airbus, qui veut déployer une ferme solaire de 2 km carrés.
A quoi ressemble l'éolien du futur?
Une autre énergie renouvelable qui a pas mal de défauts, c’est l’éolien -notamment au niveau esthétique- mais il y aurait moyen de faire beaucoup mieux avec des éoliennes complétement invisibles.
Remplacer les éoliennes… par des cerf-volants. C’est le projet assez dingue d’une start-up qui s’appelle Enerkite. De grandes ailes volantes qui vont aller chercher les vents d’altitude et le transformer en électricité grâce à un câble relié à un générateur au sol. Des sortes d'éoliennes volantes.
On répond aux deux reproches qu’on fait souvent aux éoliennes. D'abord, que c’est en général assez laid, que ça gâche le paysage, et on est rarement content d’habiter à côté. Celles-ci, elles sont très haut dans le ciel, à plus de 300 mètres. On ne les voit presque pas. Et le 2e reproche, que ce n’est pas toujours d’une grande efficacité, surtout quand il n’y a pas de vent. Or, les vents d’altitude sont beaucoup plus constants et cinq à huit fois plus puissants que ceux qu’on a au sol. En gros, éolienne contre éolienne, on multiplie la production électrique par deux.
Quid de l'hydrogène, dont on serait largement pourvu en France?
On parle aussi beaucoup de l’hydrogène comme alternative au pétrole. Et on vient de faire une découverte incroyable: la France est assise sur des réserves énormes. On parle beaucoup de l’hydrogène pour alimenter les transports du futur: trains, voitures, bus, avions... Une énergie complétement décarbonée, qui n’émet qu’un peu de vapeur d’eau.
Le problème de l’hydrogène, c’est qu’aujourd’hui, il est produit à 95% à partir d’énergies fossiles. Mais il existe aussi sous forme naturelle, en sous-sol. On appelle ça l’hydrogène blanc et c’est absolument génial parce qu’on n’a pas besoin de le produire, on l’extrait et on peut immédiatement l’exploiter.
On n'en a quasiment pas parlé dans les médias, mais ces derniers jours on a découvert en Lorraine (des chercheurs du CNRS, qui ne cherchaient pas du tout ça à la base), dans le bassin minier, d’immenses gisements d’hydrogène.
Estimation: 46 milliards de tonnes qui dorment dans notre sous-sol, soit la moitié de la production annuelle mondiale, c’est énorme! Sachant qu’il y a probablement des gisements dans d’autres pays, dans les océans également... Une manne énorme qui pourrait constituer là encore un morceau de réponse à la crise énergétique et climatique...