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Tech: la révolution des robots sensibles et agiles

C'est la dernière innovation d'envergure en matière de robotique: des robots capables de ressentir des sensations de toucher grâce à une peau artificielle. Ces bijoux de technologie semblent de plus en plus humains.

C'est une innovation utile et majeure en matière de robotique. Des robots sont désormais capables de ressentir la sensation de toucher, de reconnaître des explosifs, des pesticides, grâce à une peau artificielle. Une innovation utile, car si quelque chose brûle le robot s’en fiche mais pas l’humain qui voudrait à sa suite se sasir de l’objet ou toucher la paroi inspectée par le robot.

Ce sont des chercheurs américains qui ont réussi cette prouesse. Leur idée au départ est que si le robot peut ressentir le toucher, il pourra déjà saisir et manipuler les objets avec plus de facilité si les objets sont mous, durs.

Une peau artificielle

Les mains ou les pinces de ces robots seront recouvertes d’une peau artificielle, en fait une sorte d’hydrogel gélatineux dans lequel sont intégrés des capteurs qui pourront détecter la pression, la température et même des produits toxiques ou des explosifs ou des pesticides.

La peau artificielle peut par exemple intégrer du graphène imprégné de platine pour détecter de l'explosif, la fameuse TNT. Elle peut aussi incorporer des nanotubes de carbones pur repérer des virus sur la paroi inspectées. L’opérateur humain qui contrôle le robot pourra alors ressentir ce que le robot touche et disposera d’informations sur la nature des objets manipulées ou de l’environnement.

L’opérateur dispose lui d’électrodes placées sur son bras qui transmettent les mouvements des muscles pour les reproduire sur le bras robotique. Ils ont entraîné une intelligence artificielle à reconnaître ainsi six gestes différents. L'opérateur reçoit un retour de la peau artificielle du robot sous la forme d'une stimulation électrique.

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Un ROVER aussi agile qu'un humain

Autre innovation, celle d'un ROVER lunaire pas comme les autres. Il ressemble à une grosse araignée mais semble surtout aussi agile qu’un être humain. Il effectue des mouvements qui ressemblent tellent à ceyx des humains que ça en est même un peu "flippant". Il s’appelle R1, a été conçu par des japonais pour parcourir les sols poussiéreux de la Lune.

Là où les robots martiens ou lunaires vont tout droit et peinent à tourner, lui manœuvre hyper facilement, change de direction, surmonte des obstacles naturels et ramasse des objets seuls. On dirait une araignée avec quatre jambes au bout desquelles sont installées des roues, multi-directionnelles. Il est vraiment tout-terrain.

Il bouge ses deux bras articulés positionnés à l’avant comme un humain. Piloté à distance par un ingénieur opérateur. Il récupère des négolithes et les dépose dans des caisses. C’est le futur mineur lunaire pour nous ramener de nouveaux minerais. Futur maçon aussi. Il va aider à construire des bases lunaires et puis un jour il ira peut être jusqu’à la planète Mars. Les premiers tests spatiaux de "R1" sont prévus pour 2025.

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Le plus léger des robots lunaires

Le petit dernier des nouveautés robotiques rappelle le petit robot des derniers épisodes de Starwars, la petite boule BB8. Son nom à lui, c'est SORA-Q. C'est un mini-rover sphérique, conçu également par la JAXA, la Nasa Japonaise avec Sony et le fabricant de jouets Tommy.

Ce drone-robot fait 250 grammes à peine et est le plus léger des robots spatiaux. Il résiste aux températures extrêmes et se déplace une fois posé grâce à des petites roues sur le côté. Il dispose d’une mini-pelle pour aller chercher des micro-échantillons de négolithe, cette poussière qui recouvre le sol lunaire.

Frédéric Simottel (avec MM)