Voyager en restant dans son canapé, c'est possible
Tout le monde a utilisé au moins une fois Google Street View, ce service qui permet de naviguer virtuellement à 360 degrés dans les villes du monde entier, qui fête ses 15 ans cette semaine. Mine de rien c’est une manière de s’évader virtuellement qui ne cesse de s’améliorer et dont on exploite assez peu le potentiel si ce n’est pour se repérer.
On peut s’en servir pour flâner dans les rues des villes du monde entier, mais aussi dans des endroits mythiques, du grand Canyon à la grande barrière de corail. Ou même à l’intérieur de certains monuments: visiter les Invalides à Paris, la Burj Khalifa de Dubai mais aussi de nombreux châteaux, la galerie des glaces du château de Versailles par exemple. Parmi les fonctionnalités peu connues, celle qui permet de voyager dans le temps: on choisit l’année qui nous intéresse et on voit l’évolution d’une rue ou d’un site au fil des années.
Pour l’anecdote, Google vient de publier la liste des endroits les plus visités sur Street View. En France, c’est la Tour Eiffel qui pointe en tête, sans grande surprise. Mais en numéro 2, beaucoup plus surprenant, devant le Louvre ou encore le château de Versailles, la plage de Saint-Brévin-les-Pins en Loire Atlantique et plus particulièrement le serpent d’océan, une œuvre d’art contemporain qui représente le squelette d’un serpent au bord de l’océan. Pourquoi une telle popularité? On en a aucune idée, même Google ne parvient pas à l’expliquer.
"Le tourisme VR"
Autre proposition: après le tourisme vert, voici le tourisme VR, le tourisme en réalité virtuelle avec le casque bien entednu. Et il n’y a pas forcément besoin de se ruiner. Vous avez des modèles en carton qui coûtent 10 euros, vous mettez votre smartphone dedans, et vous allez vous téléporter virtuellement à l’autre bout du monde. Il existe des tonnes de vidéos sur Youtube, filmées à 360 degrés, spécifiquement pour les casques VR et qui vous transportent dans les plus beaux endroits du monde. Les volcans d’Hawai le matin, les Galapagos et un petit safari au Kenya pour finir la journée.
Il y a aussi des applications spécifiquement développées pour ça: Google Earth VR qui donne la possibilité de regarder autour de soi à 360 degrés, de se perdre dans les rues de Paris ou de Tokyo par exemple. Ou encore National geographic Explore VR, qui permet de visiter le Macchu Picchu ou de naviguer autour d’icebergs en Antarctique comme si vous y étiez.
Le gros avantage c’est évidemment le côté immersif : on a vraiment l’impression d’y être, d’avoir l’océan devant soi, on regarde vers le bas on a le sable de la plage et derrière soi un bar à coktails. On peut aussi s’en servir pour rêver à ses futures vacances. Depuis quelques années, les voyagistes utilisent cette techno pour donner un avant-goût à leurs clients: on peut voir les paysages ou visiter l’hôtel ou le camp de vacances où on séjournera -ça évite les déceptions- un peu comme les agents immobiliers pour la visite d’appartement.
>>> La chronique d'Anthony Morel est à retrouver en podcasts
Le voyage "zoom"
Enfin, après les apéros "zoom", voici le voyage "zoom". On a vu mieux niveau dépaysement, mais ça se développe de plus en plus depuis la crise sanitaire et les confinements qu’on a connu. Ça passe par des plateformes de voyages virtuels, qui s’appelle Beeyonder, ToursByLocals ou même Amazon. Là, ce qu’on vous propose ce sont des voyages guidés en visioconférence avec un guide touristique, en direct.
Vous choisissez une destination, une thématique: les châteaux d’Irlande, une visite de Londres sur les traces de Jack L’éventreur, la cérémonie du thé au Japon. Comme dans une visite guidée traditionnelle, on peut poser des questions au guide. La seule différence c’est qu’on voit par ses yeux, à travers son smartphone ou une caméra qui le filme. Le prix: 10 à 15 euros par personne et par visite.