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Un restaurateur appelle à ouvrir le 1er février: "Les RG sont au courant, on respectera les mesures sanitaires, on n'est pas inconscients"

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Pour protester contre la fermeture des restaurants, un restaurateur appelle à un mouvement de réouverture des établissements de bouche le 1er février.

Après plusieurs semaines de colère, étouffé par les charges patronales qu'ils doit payer et que les aides de l'Etat ne suffisent pas à compenser, Stéphane Turillon, restaurateur dans le Doubs, s'apprête à passer à l'action. Il appelle en effet les restaurants à rouvrir le 1er février, après une année 2020 marquée par les fermetures et les restrictions en raison de l'épidémie de Covid-19, avant une dernière fermeture décrétée le 29 octobre dernier sans perspectives de réouverture pour l'instant.

"Le 1er février mon restaurant sera ouvert", prévient-il sur RMC. Et il n'a pas prévu de passer inaperçu, espérant un vague d'ouverture: "On a un collectif qui est en train de se créer pour faire une cartographie des restaurants en France qui vont ouvrir le 1er février". Car il espère que le mouvement soit national: 

"Je ne suis pas propriétaire, je ne suis ni restaurateur, je suis chômeur longue durée et bientôt SDF. J'appelle à une désobéissance civile aux lois liberticides que l'Etat nous impose. J'appelle Macron à venir faire la cuisine à ma place! C'est un mouvement national! J'avais les renseignements généraux, ils sont d'accord. Je ne cache rien, j'explique la méthode et nous suivront le protocole sanitaire. Nous ne sommes pas inconscients!", clame-t-il sur le plateau des "Grandes Gueules".

"Je vais manger ce soir même dans un restaurant clandestin, juste derrière l'Assemblée nationale""

Et sans peur de l'amende qui peut s'avérer salée: "Quand je déposerais le bilan, ce sera vous le contribuables qui paierez mon amende et mes dettes aussi et celle des 243.000 restaurateurs en train de crever, de tous les métiers de l'artisanat, des discothèques, des théâtres et des cinémas. On est en train de crever!", déplore Stéphane Turillon qui appelle à un soulèvement sans violences et qui déplore une inégalité de traitement.

"Les lieux de culte sont des lieux de contamination aussi et ils sont ouverts. A Paris dans certains grands hôtels, ils font à manger dans les cuisines et privatisent les salles de séminaire. Ils louent pour 15-20 personnes et on leur sert à manger. Pourquoi moi je ne peux pas?", s'interroge-t-il. 

En attendant le 1er février, Stéphane Turillon s'entraîne: "Je vais manger ce soir même dans un restaurant clandestin, juste derrière l'Assemblée nationale". Avant le retour d'une vie normale: "A quand la grande biture nationale ! Je veux manger du cochon, boire du Ricard ! Je veux me faire plaisir !".

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