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Victoire de Syriza: même Nicolas Dupont-Aignan se dit "heureux"

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Le président de Debout la France s'est réjoui ce lundi chez Jean-Jacques Bourdin de la victoire du parti de la gauche radicale grecque. Mais pour Nicolas Dupont-Aignan, seule une sortie de l'euro permettra à la Grèce de s'en sortir.

Lui aussi se réjouit de la victoire de Syriza aux législatives grecques. Après Jean-Luc Mélenchon, le PCF, les Verts, les frondeurs, et même Marine Le Pen, le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (ex-Debout la République), a applaudi ce lundi chez Jean-Jacques Bourdin de la victoire du parti de gauche radicale. "Ça parait paradoxal que je sois heureux de la victoire d'un parti de gauche radicale, mais je suis heureux surtout parce que c'est une victoire de la démocratie", a-t-il d'abord réagi. "C'est un peuple qui a tellement souffert depuis quatre ans à cause d'une politique absurde, totalement contre-productive. Au nom de la rigueur on a tué un pays", a-t-il souligné.

"C'est une victoire de la démocratie"

Nicolas Dupont-Aignan a reconnu qu'"il faut de la rigueur - je ne suis pas pour laisser la Grèce dépenser tout l'argent des européens-, mais il faut que cette rigueur soit intelligente car il faut de la richesse pour rembourser la dette. Aujourd'hui, la Grèce ne peut pas rembourser parce qu'on a tué ses forces économiques".

"Si on réussit cette sortie de crise en Grèce, ça veut dire qu'il n'y a pas de fatalité en France, ni en Italie ou en Espagne", et que l'on pourra mettre un terme aux politiques de rigueur, espère le président de Debout la France.

Nicolas Dupont-Aignan a toutefois émis une "nuance". "Tant que (les Grecs) sont dans l'euro, ils auront du mal à créer des emplois. A terme on ira vers un euro-dragme, un euro-franc… parce qu'on ne peut pas demander aux grecs d'avoir la même monnaie que les Allemands". Après avoir promis une sortie de l'euro pendant sa campagne, Syriza est ensuite revenu sur cette proposition.

"Pourquoi pas un accord avec Mélenchon"

Nicolas Dupont-Aignan s'est amusé à rappeler qu"'il y a 5 ans, Syriza faisait le même score que Debout la France aujourd'hui". Interrogé enfin sur la possibilité d'un accord avec Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan a répondu : "Pourquoi pas ? Si c'est pour sauver la France, si c'est sur un programme intelligent de création de richesse, pourquoi pas". Syriza a décidément un effet euphorisant sur certains leaders politiques français.

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Philippe Gril avec Jean-Jacques Bourdin