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En voyant ce médecin, je suis passée de 65 à 120 kilos en huit mois

On ne naît pas grosse (Edition Goutte d’or) est le premier livre de Gabrielle Deydier. Dans ce témoignage, elle dénonce un racisme anti-gros où "les obèses sont des pestiférés". Invitée dans 100% Bachelot, elle explique comment un médecin a transformé son corps, lui faisant prendre 55 kilos en huit mois.

Gabrielle Deydier se fait insulter depuis son plus jeune âge. Son tort? Être grosse. Toute sa vie, les gens l'ont moqué, ont jugé le contenu de ses courses, ou refusé de s'asseoir à côté d’elle. Un jour, un échographe lui dit "qu'il y a trop de gras, qu'on va gaspiller l'argent de la sécurité sociale". Un autre, un dentiste s'inquiète qu'elle casse son fauteuil. Pour se réparer, elle décide d’écrire un livre: On ne naît pas grosse (éd. Goutte d’or). Invitée dans 100% Bachelot, elle raconte sa rencontre avec un médecin qui a tout fait sauf la soigner.

"A 16 ans je décidé d’aller voir un médecin. J’y vais pour 10 kilos de trop et il me dit qu’il y en a 20. Il me fait des bilans sanguins et il déduit que j’ai une maladie d’une glande, la glande surrénale. Il me donne un traitement qui me déglingue. Je prends 30 kilos pendant l’été. Il décide alors de faire passer le régime à la vitesse supérieure. Je passe à 1.400, 1.200 calories par jour, je suis même allée jusqu’à 900 calories par jour. Il m’a affamée complètement". 

Après cette rencontre, son corps se transforme et son rapport à la nourriture devient complètement perturbé. "J’ai développé un rapport complètement déviant à la nourriture. Je ne savais plus ce qui se mangeait et ce qui ne se mangeait pas, et la nuit j’avais faim. Je cherchais dans les placards parce que c’était insupportable et en plus, je continuais à grossir. J’avais des pulsions affreuses. En voyant ce médecin, je suis passé de 65 à 120 kilos en huit mois", raconte Gabrielle Deydier. 

A ce moment-là, elle décide de changer de médecin, espérant un meilleur traitement. "Je me transforme donc je décide de changer de docteur et je les enchaîne. Tous partent sur le diagnostic initial. J’en suis arrivé au point où j’ai décidé de ne plus voir de docteurs parce qu’ils me rendaient malade, ils m’ont transformé complètement". 

100% Bachelot avec A. B.