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100 pour cent Bachelot

Nouveau plan vigipirate: "À un moment il faut prendre en compte la fatigue des policiers"

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Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat SGP-FO-Unité Police, a demandé jeudi dans 100% Bachelot, que "le nécessaire repos des policiers" soit dorénavant pris en compte dans les décisions politiques et dans l'organisation d’événements, dont certains devraient selon lui être purement et simplement supprimés.

Depuis les attentats, les policiers sont mobilisés en permanence, voient leurs congés amputés et certains seraient proches du burn-out. Alors qu'une refonte du plan vigipirate, avec la création d'un troisième niveau d'alerte ("urgence attentat") a été validée ce mercredi à l'Élysée par le conseil de défense, le secrétaire général adjoint du SGP-FO-Unité Police, Nicolas Comte, invité ce jeudi de 100% Bachelot, appelle à une nécessaire prise en compte de la fatigue des policiers.

"A partir du moment où on a un besoin renforcé de présence policière, il faut que soit pris en compte le nécessaire repos des fonctionnaires de police pour que ce soit efficace. Ce n'est aujourd'hui pas suffisamment pris en considération. Et ce n'est pas intégré au mode de décision".

"Des policiers rappelés sur leur repos pour faire Paris sans voitures"

Nicolas Comte souhaiterait aussi que certains événements, qui ne sont pas nécessaires à ses yeux et énergivores pour les forces de police, soient tout simplement stoppés, voire même supprimés. Et le syndicaliste de citer "Paris sans voitures", fin septembre. "Pour faire ça, on a dû rappeler sur leurs repos bons nombres de collègues déjà extrêmement sollicités pendant les manifestations contre la loi El-Khomri. Et quand ces policiers ont un week-end sur six de repos, les rappeler sur leurs repos pour faire Paris sans voitures, c'est quelque chose qu'on aurait pu éviter. Il faut peut-être à un moment donné stopper ou supprimer des événements qui sont de moindre importance. Il faut prendre en compte le principe de la nécessité du repos du policier pour l'intégrer à la prise de décision. Il y a des questions politiques, il y a des questions de sécurité et il doit y avoir aussi la question du repos nécessaire des policiers".

Philippe Gril avec Roselyne Bcahelot