Dominique Tapie obligée de payer les dettes de son mari et ruinée, une injustice?

Elle est priée de quitter l'hôtel particulière de la Rue de Saint-Pères, dont son mari était propriétaire. Dominique Tapie est "ruinée", selon le dernier numéro de Paris Match. Invité d'Estelle Midi sur RMC, Franz-Olivier Giesbert, journaliste et biographe de Bernard Tapie, ne comprend pas cette situation, estimant le couple Tapie victime de "persécution judiciaire." Pour lui, l'homme d'affaires "ne pensait qu'à protéger sa femme, il ne parlait que de ça, a en pleurer. Il avait une forme d'affolement et s'il a tenu aussi longtemps, c'était certes la fureur de vivre mais aussi pour protéger sa femme. Ce couple était complètement fusionnel. Ils étaient des alter-ego."
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"C'est juste l'application de la loi"
Face à lui, Benjamin Amar, professeur d'histoire et porte-parole de la CGT Val de Marne, est en complet désaccord : "Humainement parlant, il faut avoir de l'empathie pour une femme qui vient de perdre son mari et qui derrière se retrouve aux abois financièrement. Il ne s'agit pas de tirer sur l'ambulance. Mais il n'y a pas de traitement particulier : il y a une solidarité dans la dette à l'échelle matrimoniale."
"C'est juste la loi", surenchérit Daniel Riolo. "Si l'héritage était positif, si elle héritait de 200.000 millions, il n'y aurait pas eu de problème."
"Ça a été une saga depuis les années 90. Il y a eu un procès, avec plusieurs décisions, il y a eu des recours : maintenant on va au bout de la sanction. L'État va récupérer les 300 millions d'euros et vu que madame Tapie n'est pas solvable, ça n'ira pas plus loin. La loi est dure mais c'est la loi", juge Benjamin Amar. "Après, elle a ses enfants pour l'aider. C'est malheureusement quelque chose de banal, c'est le contrat de mariage. Il y a des gens qui sont réellement dans la précarité, elle, elle a des réseaux : elle ne va pas se retrouver à l'hospice ou sous les ponts. C'est juste l'application de la loi."