Bernard Tapie, 30 ans de relations tumultueuses avec la justice

Bernard Tapie quittant le tribunal de Valenciennes le 16 mars 1995 - THOMAS COEX / AFP
Bernard Tapie, l'ancien-homme d'affaires, ministre, patron de presse, acteur, chanteur et bien sûr ancien président de l'Olympique de Marseille, s'est éteint dimanche matin à l'âge de 78 ans des suites d'un cancer. En plus de cinquante ans de vie publique il aura marqué les Français, notamment par ses coups de gueule.
Figure du sport français et de la vie politique, Bernard Tapie, c’est aussi plus de 30 ans de relations tumultueuses avec la justice. La première grosse affaire le concernant éclate en 1993: l’ancien patron de l’OM, accusé par un joueur de Valenciennes d'avoir truqué un match, passe 165 jours en prison. Le club marseillais ramène de nouveau Bernard Tapie en salle d’audience en 1998. La justice l’accuse d’avoir détourné 15 millions d’euros: il écope de 3 ans de prison avec sursis.
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Une dette de 607 millions d'euros?
Mais la plus emblématique reste l'affaire qui l'oppose au Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas en 1993. Bernard Tapie est soupçonné d'escroquerie pour toucher 404 millions d'euros d'arbitrage. En appel, le tribunal devait le condamner ou confirmer la relaxe ce mercredi. Mais son décès annule les poursuites pénales à son encontre. Bernard Tapie est ainsi mort innocent dans ce chapitre de "l’affaire de sa vie".
Reste le volet civil : Bernard Tapie a définitivement été condamné à rembourser l'Etat. Sa dette fait donc partie de la succession qu'il laisse à ses héritiers... Avec les intérêts, on l'estime aujourd'hui à 607 millions d'euros.
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