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Estelle Midi

"Le pass vaccinal est maintenu pour être levé juste avant les élections", selon Gérard Kierzek

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Le médecin urgentiste Gérard Kierzek estime ce mercredi, jour de levée partielle des restrictions en France, dans "Estelle Midi" sur RMC, que le pass vaccinal n'est plus qu'un outil "politique".

"Sur le plan médical, ça n'a aucun sens". Le médecin urgentiste Gérald Kierzek, classé dans le camp des soignants "rassuristes", n'est toujours pas convaincu de l'utilité du maintien d'un pass vaccinal pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 en France.

De nombreux pays européens commencent à lever toutes les restrictions, alors que ce 2 février marque le début de la levée des jauges dans les stades et salles de concert en France ainsi que la fin du port du masque en extérieur.

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"Le pass vaccinal est complètement décalé"

Mais le controversé "pass vaccinal" continue d'être appliqué dans le pays, et Gérard Kierzek fait partie de ceux qui estiment que ce n'est qu'une mesure "politique" comme il l'explique dans Estelle Midi sur RMC ce mercredi.

"Le pass sanitaire en juillet avait été efficace pour aller chercher les gens et les contraindre à se tourner vers la vaccination. Mais le pass vaccinal est complètement décalé car l'épidémie était finie avec Omicron qui était bénin. C'était trop tard. Là, il est maintenu à mon avis pour être levé juste avant les élections pour que le président ne se dédie pas et dise: 'Regardez comme ça a bien fonctionné'."

"On a l'impression d'un virus qui tue à l'aveugle. Mais non, il ne tue pas à l'aveugle"

Il estime que l'on traite le coronavirus comme si c'était Ebola et qu'ainsi les mesures sont disproportionnées. "Il y a eu une hystérie médiatico-politique", selon lui, relativisant les chiffres de l'épidémie en comparant avec l'épidémie de grippe qui fait des milliers de morts chaque année.

"Au delà du fait que ce soit endémique, qu'on va vivre avec, ce qui me désole, c'est que c'est un virus syndémique. La syndémie, c'est une maladie qui fragilise les gens les plus fragiles car ils ont autre chose: une comorbidité. On a l'impression d'un virus qui tue à l'aveugle. Mais non, il ne tue pas à l'aveugle."
Estelle Midi