Affaire Mila: "Les politiques qui l'ont soutenu se sont servi d'elle et ont contribué à son malheur"
Des vidéos devenues virales, suivies d'un déferlement de haine en ligne: treize personnes doivent être jugées jeudi à Paris pour avoir participé au harcèlement de l'adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam.
Les prévenus, âgés de 18 à 30 ans, sont tous renvoyés devant le tribunal correctionnel pour harcèlement en ligne. Certains seront également jugés pour menaces de mort, et pour l'un d'eux menace de crime.
"Ce procès est celui de la terreur numérique qui déchaîne des meutes sexistes, homophobes, intolérantes contre une adolescente", estime Richard Malka, l'avocat de Mila, victime de "raids" sur Internet après deux vidéos sur l'islam en janvier puis novembre 2020.
>>> A LIRE AUSSI - Le procès des harceleurs de Mila s'ouvre ce jeudi: comment vit la jeune fille aujourd'hui?
Entendu dans Les GG
Louis Boyard (étudiant): "Il faudrait éduquer, que l'école se mette à la plage et apprenne aux jeunes à utiliser les réseaux sociaux. Les tribunaux aussi, une personne qui menace de mort doit être condamnée pour cela et c'est tout. Ce qui me gêne c'est l'instrumentalisation politique. Les politiciens se sont servi d'elle, l'ont utilisé pour faire passer des messages politiques et ont contribué à son malheur.
L'ensemble de la classe politique a été irresponsable d'afficher cette fille mineure qui se fait harceler. Je pense à Le Pen. Avec son envergure, mettre le visage de cette fille devant toute la France ça va lui donner du soutien, mais ça va aussi donner de la visibilité pour d'autres personnes. Le Pen dit la soutenir mais elle a apporté plus de mal qu'autre chose. Il ne fallait pas diffuser le visage ni le nom. L'avoir mis dans le feu des projecteurs devant toute la France ça n'a que rajouté du malheur."