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Aquarius: Emmanuelle Ménard dénonce la "démagogie" des propositions d'accueil à Sète

Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault proche du RN, estime ce mardi sur RMC qu'accueillir les bateaux humanitaires comme l'Aquarius revient à se porter "complice des mafias" de passeurs.

Deux mois après avoir suscité une intense crise diplomatique, le navire Aquarius recherchait de nouveau mardi un port d'accueil en Méditerranée, avec 141 migrants à bord, mettant l'Europe de nouveau dans l'embarras.

Vendredi, le navire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières a secouru au large de la Libye 141 migrants, dont une moitié de mineurs et plus d'un tiers de femmes, essentiellement originaires de Somalie et d'Erythrée.

E. Ménard: "C'est d'une démagogie sans nom"

Mais comme en juin où le bateau avait erré pendant une semaine, faute de ports où accoster, Malte et l'Italie ont refusé d'accueillir l'embarcation. En France, l'exécutif corse s'est de nouveau porté volontaire pour accueillir le navire. Une autre proposition plus surprenante vient du port de Sète (Hérault). "C'est la dimension humanitaire qui doit prévaloir, il s'agit de sauver des vies, des familles", a soutenu l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, directeur du port.

Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault, ne trouve pas que ce soit une bonne solution et l'a fait savoir dans Les Grandes Gueules ce mardi.

"C’est d’une démagogie sans nom. Il est président du port de Sète est-ce qu’il a demandé l’avis du maire de Sète, des Sétois ? Et après on les met où, on en fait quoi ? Je ne veux pas être la complice des mafias et des passeurs qui font du trafic de réfugiés. Les militaires érythréens organisent le trafic de migrants."

"Ces bateaux se font les complices de ces passeurs"

Lundi à nouveau Paris a regretté la "posture politique très dure" de l'Italie qui a pourtant "les moyens d'accueillir le bateau", selon l'Elysée. Mais Emmanuelle Ménard salue la décision du gouvernement italien.

"Bien évidemment je ne veux pas laisser mourir les migrants en mer. Mais on dit: 'Les vilains occidentaux, les vilains italiens ne veulent pas accueillir les migrants'. Mais on se fait les complices de ces mafias. Ces bateaux se font les complices de ces passeurs. M. Macron avait dit qu'il faut régler le problème des migrants sur les côtes africaines. Où en est-on ?"
J.A. avec les GG