Attaqué par ses fauves: "J’ai sauvé la lionne au détriment de ma vie", raconte le dompteur du cirque Pinder

Le goût du risque. Frédéric Edelstein est un dompteur de fauves hors pair depuis des dizaines d’années. Mais le dresseur le sait, un dressage quotidien n’empêche pas l’instinct primaire de surgir.
Lors d’une séance de dressage, entouré de ses 20 tigres, lions et lionnes, Frédéric Edelstein a eu la peur de sa vie. "Il est arrivé qu’une lionne, se fasse attaquée par l’un de mes tigres. Si c’était arrivé dans la nature, il l’aurait tué".
"Toutes les bêtes sont venues sur moi"
Sans réfléchir, et aveuglé par l’amour qu’il porte à ses bêtes, le dresseur tente de s’interposer en oubliant que ce ne sont pas les deux bambous qu’il tient dans ses mains qui lui seront d’un quelconque secours.
"J’ai sauvé la lionne mais au détriment de ma vie. Je n’ai pas regardé derrière moi et un lion a attrapé mes bottes pour me déséquilibrer et me faire tomber au sol. Toutes les bêtes sont venues sur moi. Celui qui m’a sauvé c’est Dickie Chipperfield (…) il était derrière moi et il est tout de suite rentré pour faire diversion et me permettre de me relever".
"Elles ont fait la même chose que ce qu’elles font dans la nature"
Un accident que Frédéric Edelstein prend désormais avec philosophie.
"Les bêtes qui venaient sur moi n’ont fait ni plus ni moins la même chose que ce qu’elles font dans la nature. Quand une lionne se jette sur un gnou ou sur un buffle dans la nature, elle s’attaque à la proie la plus faible. Elles la font tomber et toutes les autres viennent pour manger. Ils ont fait pareil avec moi".