Cantat: "Il a tort d'aller au contact, pour les militantes, ce sont des baisers du diable", selon Fatima Aït-Bounoua
Le cas Bertrand Cantat déchaîne toujours les passions. Son concert à Istres prévu vendredi a été annulé et un face à face tendu s'est déroulé mardi entre Cantat et des manifestants, à Grenoble, où il s'est produit en concert. Dans un message sur Facebook, Bertrand Cantat explique avoir "voulu entamer une discussion" en allant à la rencontre des manifestants.
"A peine apparu, un déchaînement de violence, d'insultes, une pluie de coups, aucune possibilité de discuter, de la violence, seulement de la violence, aucune écoute, aucun échange : Bref, le retour au moyen-âge", déplore le chanteur. "Ces gens sont sourds, et aveuglés par la haine".
"On ne peut pas interdire ses concerts"
Les Grandes gueules sont revenues sur cet incident ce mercredi sur RMC. La prof de français Fatima Aït-Bounoua estime que le chanteur ne gère pas forcément très bien la situation.
"Il a tort d'aller au contact tel qu'il l'a fait avec ces bisous. Pour les militantes ce sont des baisers du diable. On peut choisir de ne plus aller voir ses concerts, mais d'un point de vue légal on ne peut pas interdire ses concerts. Il est allé en prison, il en est sorti, justice a été faite."
"Il fait comme si c'était de la haine gratuite alors que c'est une colère légitime"
La professeur de français assure que la peine de 4 années de prison qu'il a effectuée lui semble "dérisoire" et qu'elle n'a pas envie de le défendre car il se pose un peu trop en position de victime.
"Je n'ai pas envie de le défendre, car dans son message il fait comme si c'était de la haine gratuite alors que c'est une colère légitime. Il a tort dans ses prises de parole, il ferait mieux de se taire".
Goldnadel: "Ca suffit, la peine a été effectuée"
L'avocat Gilles-William Goldnadel estime de son côté que ces manifestations n'ont pas lieu d'être même s'il exècre la personne de Bertrand Cantat.
"Trop c'est trop, insiste-t-il. Le problème, ce sont les manifestations des néo-féministes. Je n’ai aucune sympathie pour Cantat bien au contraire. Il a massacré sa femme (...) pour ce type-là je n'ai que le plus profond mépris. Mais ça suffit, la peine a été effectuée."