Chenu à Philippot: "Il y a une discipline, on ne peut pas vouloir s'en affranchir"

Ce matin face à Jean-Jacques Bourdin, Florian Philippot a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de quitter la présidence de son association Les Patriotes, comme Marine Le Pen lui avait demandé. Pour Sébastien Chenu, député du Nord, invité des GG, il s'agit pourtant d'une question de "discipline".

Florian Philippot répond à Marine Le Pen. Alors que la présidente du Front national lui a demandé de quitter la présidence de son mouvement Les Patriotes, Florian Philippot dit ne pas "comprendre cette demande". Et entend bien rester président de son mouvement et rester au Front national. "Ce ne serait pas un service à rendre à mon parti que la moindre initiative se traduise par une balle dans la tête", a-t-il affirmé ce mardi matin dans Bourdin Direct.

Le vice-président du FN estime en effet qu'on lui met "un pistolet sur la tempe". "Un pistolet à eau", a rétorqué ironiquement Sébastien Chenu, député FN du Nord et invité des GG ce mardi: "Personne ne met de pistolet sur la tempe de personne. Je crois que quand on est dans un mouvement politique et Marine Le Pen est la garante de l'unité de ce mouvement politique, il y a une discipline, on ne peut pas vouloir s'en affranchir surtout quand on est vice-président de ce mouvement politique".

S'il considère que Florian Philippot "a toute sa place dans la famille" frontiste, il estime que le mouvement Les Patriotes est ambigu:

"Je crois que Florian Philippot devrait simplement savoir ce qu'il souhaite pour ce mouvement politique. Soit Les Patriotes ont vocation à exister parce qu'ils défendent un mouvement différent, et on peut même travailler avec eux, soit Florian Philippot considère qu'il est sur la ligne de Marine Le Pen et Les Patriotes n'ont pas besoin d'exister. Ou on est président d'une association et on fait vivre un débat ou on est vice-président d'un parti et on est solidaires des décisions qui sont prises".

P.B.