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Contrôle au faciès: "Je partais en séminaire, les policiers m'ont prise à part parce que j'étais la seule arabe du groupe"

Ce mardi chez les GG, Iman, cadre commercial parisienne, a tenu à témoigner d'un contrôle au faciès subi il y a 5 ans.

La police pratique-t-elle des contrôles d'identité discriminatoires? C'est en tout cas ce que pense Iman, jeune cadre commercial à Paris. Ce mardi chez les GG, elle a raconté le contrôle d'identité qu'elle a subi il y a quelques années.

Elle se rend alors à un séminaire avec une soixante de collègues quand le groupe croise un petit barrage de policier. "Là on me demande de m'arrêter et de me mettre sur le côté. On m'ouvre ma valise, on me contrôle. Là je leur demande, pourquoi ils me contrôlent moi. Ma directrice est intervenue. Mais c'était clairement parce que j'étais la seule arabe du groupe. Ce n'est pas normal, j'en avais les larmes aux yeux. Ma directrice était choquée. Les policiers ont dit que c'était un contrôle aléatoire. La collègue d'un des policiers était gênée. Elle m'a dit tout bas qu'elle était désolée", se souvient Iman.

Un contrôle "discriminatoire" en rentrant d'un voyage scolaire

La jeune femme salue la démarche des trois lycéens de Seine-Saint-Denis qui ont assigné l'Etat au tribunal lundi à Paris, en raison d'un contrôle au faciès qu'ils estiment discriminatoire. En mars 2017, ils s'étaient fait contrôler en rentrant d'un voyage de classe à Bruxelles. Un contrôle réalisé devant la classe, les passants et uniquement en raison de leur origine selon eux.

"Je suis épatée par la réaction de ces lycéens. Ça ne me serait jamais venu à l'esprit, ils ont raison", a estimé encore Iman.

P.B.