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Les Grandes Gueules

Contrôle d'identité: "Les restaurateurs ne veulent pas être flics, mais ils n'étaient pas caissiers et ont bien encaissé les aides"

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Les restaurateurs pourraient être amenés à contrôler l'identité en plus du pass sanitaire "en cas de doute". Dans les GG, Fred Hermel estime qu'ils ne peuvent pas se plaindre.

"En cas de doute", les restaurateurs pourront contrôler les cartes d'identité des clients en même temps que leur pass sanitaire. C'est en tout cas ce que souhaite le ministère de l'Intérieur. Les faux pass se sont en effet multipliés ces dernières semaines, le dernier bilan du ministère de l'Intérieur fait état de 182.000 faux pass détectés. 

Le gouvernement veut donc resserrer la vis et permettre aux propriétaires des bars et restaurants de mieux contrôler leurs clients. D'autant que le pass sanitaire devrait se transformer d'ici la fin du mois de janvier en pass vaccinal, c'est à dire qu'un test ne suffira plus: il faudra être vacciné ou bien être guéri du Covid-19 pour avoir un QR code valide. 

"Ce n'est pas notre rôle"

Mais dans les bars, les avis divergent. Les restaurateurs ne sont majoritairement pas favorables. "Nous ne sommes pas des policiers", semble marteler Jean-Pierre Chedal, président délégué du GNI-SYNHORCAT, (le syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs), au micro de RMC ce jeudi matin.

"Ce n'est pas notre rôle, nos clients on doit les accueillir, les servir et leur assurer un maximum de sécurité. Contrôler les papiers, c'est nous faire endosser une responsabilité qui a priori n'est pas forcément la nôtre. Après, si c'est le seul moyen de garder nos établissements ouverts, il faudra voir..."

"Ils disent qu'ils ne sont pas flics. Mais ils n'étaient pas caissiers à l'époque, et pourtant ils ont pris les 10.000 euros par mois"

Dans Les Grandes Gueules, le chroniqueur Fred Hermel se montre moins tendre avec les restaurateurs. 

"Ce qui m'énerve c'est leur réaction. Ils étaient très contents de recevoir les aides publiques. Ils disent qu'ils ne sont pas flics. Mais ils n'étaient pas caissiers à l'époque, et pourtant ils ont pris les 10.000 euros par mois. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Ils ont été extrêmement aidés par les deniers publics les restaurateurs, et j'ai trouvé ça très bien. Donc qu'ils participent aussi aujourd'hui à la protection des gens."

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La rédaction