Coronavirus: des tensions durant des manifestations anti-restrictions gouvernementales en Italie
Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté lundi en Italie contre la fermeture prématurée des restaurants et des bars destinée à endiguer la propagation du virus, des rassemblements qui ont dégénéré dans plusieurs grandes villes.
La fermeture des restaurants et des bars à partir de 18 heures et de tous les théâtres, cinémas et salles de sport pendant un mois a suscité colère et inquiétude dans un pays déjà très durement affecté par deux mois de confinement au printemps et qui doit connaître cette année sa plus grave récession économique depuis la Seconde Guerre mondiale.
Après des rassemblements déjà mouvementés ce week-end dans plusieurs villes de la péninsule, les manifestations se sont poursuivies lundi avec leur cortège de violences dans le nord et le sud de la botte.
Milan, Naples, Turin...
A Milan, capitale de la Lombardie (nord), région enregistrant le plus grand nombre de contaminations, plusieurs centaines de manifestants affrontaient lundi soir les policiers anti-émeute dans le centre lundi soir.
Des tramways ont été vandalisés, des poubelles incendiées, des deux-roues renversés et quelques vitrines caillassées, selon les images diffusées en direct par des médias italiens. Les forces de l'ordre répondaient aux jets de bouteilles en verre, de fumigènes et de cocktails Molotov par des tirs de lacrymogène.
Des incidents similaires ont éclaté dans la ville voisine de Turin où plusieurs manifestants ont été arrêtés, selon la police.
A Naples, la grande ville du sud, plusieurs milliers de personnes ont réclamé la démission du président de la région Campanie avant de se disperser. Des affrontements sporadiques entre jeunes manifestants masqués et la police se poursuivaient cependant dans la soirée.
L'avis des GG
Barbara Lefèvre (enseignante): "On n'est pas dans la même situation car il y a ce climat anxiogène, le terrorisme qui frappe et la mémoire des Gilets jaunes et de la répression forte sur la première partie du mouvement. Je ne crois pas qu'en France ce soit la même situation sociales"
Isabelle Saporta (journaliste): "Je suis très inquiète du climat social. Nous sommes la moitié du temps en état d'urgence. La démocratie est inefficace. Combien de temps va-t-on confiner la démocratie ?"
Jérôme Marty (médecin): "Il y a possiblement derrière le mouvement complotiste une volonté de déstabiliser. C'est commun avec l'Italie. Il n'y a pas un jour où nous médecins on se fait insulter juste parce qu'on dit que cette maladie progresse."