RMC

Covid-19: tracer les clients des bars et restaurants? "Les gens qui inventent des trucs comme ça n’ont jamais travaillé de leur vie"

En Allemagne et en Belgique, bars et restaurants sont obligés de tracer leurs clients pour les informer de cas potentiels de coronavirus lors de leur venue. La Mairie de Paris envisage la même chose et provoque la colère des restaurateurs.

L’épidémie revient. Le masque se porte de plus en plus en France. Mais dans les bars et restaurants, il est évidemment impossible de le porter quand on est à table avec ses amis ou sa famille. Alors, pour trouver une alternative et éviter de propager le virus trop rapidement dans ces lieux de convivialité, la Belgique et l’Allemagne ont pris des mesures.

Ils obligent les bars et restaurants à "tracer" leurs clients afin de permettre à chacun de savoir s’il a été en contact avec une personne testée positive au coronavirus.

"On est dans une situation tendue"

Cette mesure n’a toujours pas été proposés aux gérants en France mais la mairie de Paris envisage de la mettre en place sur la base du volontariat. Un traçage qui existe, en soit, dans l'hexagone avec l’application StopCovid. Mais seulement 2 à 2,5 millions de personnes l’aurait téléchargée.

"Je suis en colère. Ceux qui prennent ce genre de mesures n’ont jamais travaillé de leur vie", s’énerve Pascal, restaurateur dans le Puy-de-Dôme qui se dresse contre cette mesure.

"Si on veut tuer tous les restaurateurs, il faut le dire"

"On a tué la moitié des bistrots et des restaurants et on veut tuer l’autre moitié ? Déjà que, 100 fois par jour, on est obligé de rappeler aux gens qu’ils doivent porter le masque. On est dans une situation tendue. Alors maintenant il faudrait en plus leur demander de mettre leur numéro de téléphone sur le registre ?"

Pour lui, cette idée est une ineptie. "Il faut arrêter. Les gens qui inventent des trucs comme ça n’ont jamais travaillé de leur vie, peste l’auditeur des GG. Halte ! Si on veut tuer tous les restaurateurs, il faut le dire et c’est terminé. Arrêtez de nous casser les pieds".

"Aujourd’hui, la situation est tendue"

"Et puis je n’ai pas les pouvoirs de police pour savoir si les gens mettent les bonnes indications ou pas. Aujourd’hui, la situation est tendue. Parfois, quand on demande aux gens de mettre le masque, certains s’en vont. Alors si en plus il faut leur dire de s’inscrire sur le registre, au-secours !"

"Si on avait été plus intelligent dans ce pays, dès qu’il y avait eu le virus, on n’aurait dû laisser travailler toute la population asymptomatique et prendre des mesures de précautions contre les personnes qui sont, elles, à risque comme les obèses, les diabétiques ou les personnes âgées. Ça, ce sont des mesures qui n’empêche pas l’économie de tourner".

Les Grandes Gueules (avec Maxime Trouleau)